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Précédé d’une réputation superlative justifiée, The Raid provoque au moins autant d’excitation qu’Ong-Bak (2004) en son temps, même si leur registre n’est pas comparable. Alors que le film thaïlandais de Prachya Pinkaew reposait presque exclusivement sur les prouesses physiques non truquées de son interprète, Tony Jaa, l’intérêt de The Raid a des sources plus multiples. Il met en scène le pencak silat, un art martial très polyvalent où tous les coups et toutes les armes sont permis, et dont il existe également une version dansée. Le réalisateur du fi lm, Gareth Evans, gallois d’origine mais indonésien d’adoption, a déjà exploité les infinies qualités cinématographiques de ce sport dans son précédent fi lm, Merantau. Ici, Iko Uwais, le même acteur principal (et artiste martial extraordinaire) joue le rôle du héros. Les premières images le montrent priant à côté de sa femme enceinte. Pas de doute, le premier degré est de rigueur ! Cette fois, le pencak silat est mis en valeur avec encore plus de détails et d’efficacité, tout en s’inscrivant dans un récit pas si simple dont les rebondissements inattendus interviennent au coeur même des scènes d’action. Les masques tombent, les véritables motifs de l’intervention sont révélés, les traîtres se dévoilent dans un camp comme dans l’autre, sans jamais ralentir la dynamique. On a pu entendre quelques réserves concernant la durée de certaines séquences, mais à ce degré de virtuosité, mieux vaut trop que pas assez.
Toutes les critiques de The Raid
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce travail minutieux, magnifié par une mise en scène ultra-inventive (...) catapulte "The Raid" au rang de classique instantané du film d'action.
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De la baston grandiose, exécutée par des acteurs cascadeurs (...), une radicalité jubilatoire qui ne dérape jamais dans la complaisance et un metteur en scène qui se renouvelle en permanence : voilà les clés de ce spectacle viscéral chorégraphié au millimètre.
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Avec des crescendos d'intensité maîtrisés à la perfection, les images atteignent parfois un niveau d'abstraction hypnotisant, rappelant par moment (toutes proportions gardées) la maestria du "Time and tide" de Tsui Hark.
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Pour une fois, les deux minutes de la promo ne sont pas la mise bout à bout des plus spectaculaires instants du film, mais esquissent ce que l'on pourrait résumer comme une bonne heure et demie de bagarres, de poings, de machettes, de couteaux et de flingues de tous calibres [...] The Raid a aussi le bon goût d e toujours rester sérieux et de ne jamais verser dans le clin d'oeil ou le pastiche facile. Et, à cette échelle de premier degré, The Raid est, tout compte fait, un film plutôt reposant.
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De l'action pure et dure pendant une heure quarante. The Rais est un film à couper le souffle, un concentré d'adrénalmine. Haletant, virtuose, sanglant. L'intrigue, mince en apparence, cache de nombreux rebondissement. On est "raide" dingue de The Raid.
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Un film en forme d'électrochoc qui se recharge entre scènes de fusillades ultra-maitrisées et combats à mains nues finement mis en scène. Il y a de l'invention à tous les étages dans cet exercice de style survolté, soit 1h40 d'action intense ininterrompue. Gareth Evans, réalisateur gallois, a eu le culot de réinventer l'art-martial sur ses propres terres. Un pari risqué mais totalement réussi.
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La maestria des acteurs athlètes [de Gareth Evans] est aussi éblouissante que celle de sa mise en scène.
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Dès lors que les hostilités sont lancées, le spectacle - violent, baroque - ne s'arrête plus pendant 1h40 de combats brutaux et de démolition massive livrés avec démesure.
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Si "The Raid", disons-le sans tarder, n'égale pas ses modèles, il constitue néanmoins la plus stimulante reformulation [du cinéma hong-kongais] depuis longtemps. (...) Une merveille de précision et de sécheresse, un classique instantané, dont la suite annoncée, espérons-le, ne noiera pas ce talent naissant sous les dollars.
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Si vous aimez l'action pure et dure, vous ne trouverez pas mieux, actuellement, que ce polar chorégraphique, hyper boosté (...). Dans ce huis clos labyrinthique, la stylisation des courses-poursuites rappelle le style de Tsui Hark et de Johnnie To.
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Réalisé par un réalisateur Gallois avec des comédiens indonésiens rompus aux arts martiaux, The Raid est une exercice de style virevoltant qui monte en puissance à chaque minutes. Un pur shoot d'adrénaline!
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Combats aux petits oignons et gun fight à déboucher les oreilles : le tout, interdit au moins de 16 ans, devrait ravir les amateurs de cinéma musclé. Un film punchy made in indonesia.
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On ne s'attardera pas sur l'intrigue en elle-même, mêlant promesse familiale et corruption policière. Le scénario propose une suite de séquences brutales et sans pitié entrecoupées de quelques pauses où les combattants font de leur mieux pour paraître crédibles en tant qu'acteurs. Si des longueurs viennent perturber l'excellence de la rythmique dans le denier quart du film, The Raid reste un pur hommage au genre, une pellicule sauvage qui semble faire vieillir brutalement plusieurs oeuvres de cinéma d'action.
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Tout, ici, tourne autour du pencak-silat, un art martial indonésien, mis en scène avec une dextérité folle dans un crescendo façon jeu vidéo (à chaque étage, le danger s’intensifie) de scènes de bastons plus violentes et ahurissantes les unes que les autres. Un peu abrutissant à la longue mais pour qui apprécie l’action, ce pur film d’exploitation fait figure d’orgasme quasi ininterrompu.
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"The Raid" est un vaste film-exutoire qui ne transcende jamais son programme mais a au moins le mérite d'accomplir sa mission répétitive sans faiblir. Il suffit de repenser à un film aussi insipide que "La Horde", tentative française de jouer la même partition gore en HLM, pour se convaincre du mérite bien réel de cette explosive petite série B.
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Durant "The Raid" ne défile qu'une succession de mises en situation peu inventives et répétitives, protéiformes, qui stagnent dans une image bleutée et délavée (et pour tout dire assez moche), cadrées approximativement et montées selon la seule et tristounette logique de l'exhibition.
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The Raid est un film segmentant, virtuose et fatigant. Segmentant parce que le truc, assez garçon, est réservé aux amateurs de coups de pied dans les tibias et de mandales au visage. Virtuose parce que le réalisateur Gareth Huw Evans sait filmer des combats - c'en est même parfois très impressionnant. Fatigant parce que le scénario est écrit sur du papier à cigarette et qu'après le 23e mort The Raid se dégonfle et tourne à vide. Alors qu'il en reste 24 1/2 à bastonner. Toujours à la louche.
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Variation sur le thème du jeu du “gentil et du méchant” boosté ici à l’adrénaline, à la testostérone, aux coups de pieds circulaires et à la Kalachnikov, “The Raid” nous embarque pendant une centaine de minutes dans une baston géante violente, jouissive et incontournable, à faire passer Tarantino pour un Bisounours.
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Ça tire, ça s'étripe, ça cogne pendant 1h41. L'accumulation insensée de péripéties et l'intensité de la violence (les morts brutales s'enchaînent jusqu'à donner le vertige) effleurent une forme habile d'abstraction cinétique qui fait agréablement passer la sottise de tout ce qui n'est pas pyrotechnie et chorégraphie létale.