-
(...) le film est incroyablement réussi, probablement le plus beau de son auteur. C’est une superproduction légère comme une plume, gracieuse, où le brio plastique de Gondry est intact.
Ce brio, c’est par exemple une scène toute en split-screen (jusqu’à huit fenêtres à l’image) qui réussit à renouveler le genre avec une élégance inouïe. Ou encore une direction artistique somptueuse, très sixties, entre The Party et La Panthère rose (la baston domestique avec Kato, évoquant les combats kung-fu “amicaux” de Clouseau avec son majordome asiatique).
Mais il ne s’apparente jamais au commerce d’une franchise (façon Tim Burton qui décline jusqu’à l’écœurement et à échelle industrielle pharaonique sa petite fabrique visuelle très identifiable). Il se déploie entièrement au service de la verve comique de Seth Rogen, à la fois auteur du scénario, producteur et bien sûr show-man au devant de la scène. -
Surprise : le dernier-né des film de superhéros n'en est pas un! Fidèle à la fois à l'humour de son scénariste et à la personnalité unique de son réalisateur, ce projet hybride mêle le côté sale gosse de Seth Rogen et le bricolage ingénieux de Michel Gondry. (...) Facétieux, punchy et néanmoins riche en réjouissants effets visuels. (...) Un sans faute!
-
Aux manettes de cette superproduction, le français Michel Gondry s'amuse comme un gosse, rivalisant d'ingéniosité et envoie valser certains codes des films de superhéros. Dopée à l'action et aux répliques ceinture noire, voilà une comédie à voir "dard-dard".
-
The Green hornet n'est jamais très loin du film de salle gosse, égratignant joyeusement les figures d'autorité et décapitant, au propre, la statue du commandeur. Les grands dadais ne peuvent rien, en revanche, au sujet de leur charmante secrétaire (Cameron Diaz, parfaite) : ils sont juste trop jeunes, trop gamins, et dans ce désarroi touchant ils renouent avec les Apatow passés.
Il en faudrait peu pour faire du Green hornet notre film de super-héros idéal - le film n'est pas assez précis, racé. La dernière demi-heure, notamment, ne tire pas grand-chose de ses fusillades qui s'enchaînent sans grâce (et la 3D n'apporte strictement rien). Gondry n'est qu'à moitié un cinéaste d'action : parfait pour concevoir les décors qui serviront de théâtre aux courses-poursuites, et pour en imaginer les péripéties (une voiture peut s'enchâsser dans un ascenseur, puis continuer sa route au milieu des bureaux et des ordinateurs), moins pour les mettre en scène, pour prendre en main l'espace, le rythme. S'il est permis d'en rêver la version parfaitement affûtée, ce blockbuster d'auteur drôle et enlevé n'en reste pas moins une belle réussite, dynamitant Hollywood de l'intérieur : les teens d'hier, qu'on croyait confinés aux fièvres du samedi soir et aux histoires de premières fois, viennent de prendre les commandes. -
Michel Gondry injecte une dose d'adrénaline et de 3D aux aventures de ce justicier et de son factotum féru d'arts martiaux. «On a mis l'accent sur les rapports entre les héros», explique le réalisateur français multipliant les scènes drolatiques entre un Seth Rogen amaigri et un Jay Chou, époustouflant en inventeur au physique élastique.
Le duo dynamique croise Cameron Diaz et Christoph Waltz au fil d'un scénario prétexte à un festival de gags et de poursuites. «J'avais envie de prouver que je peux jouer les justiciers», déclare Seth Rogen. Pari gagné pour ce complice de Judd Apatow passé avec bonheur dans le camp des superhéros.
-
Michel Gondry injecte une dose d'adrénaline et de 3D aux aventures de ce justicier et de son factotum féru d'arts martiaux. «On a mis l'accent sur les rapports entre les héros», explique le réalisateur français multipliant les scènes drolatiques entre un Seth Rogen amaigri et un Jay Chou, époustouflant en inventeur au physique élastique.
Le duo dynamique croise Cameron Diaz et Christoph Waltz au fil d'un scénario prétexte à un festival de gags et de poursuites. «J'avais envie de prouver que je peux jouer les justiciers», déclare Seth Rogen. Pari gagné pour ce complice de Judd Apatow passé avec bonheur dans le camp des superhéros.
-
(...) en jetant leur dévolu sur le Frelon vert, superhéros mineur largement oublié, les auteurs se sont offert une grande marge de liberté et ont pu modifier à leur guise l'équilibre des forces entre le Frelon vert et Kato. En célébrant le génie du sans-grade, du perdant, en offrant à tous les Robin de l'histoire leur revanche contre Batman, ils rendent un bel hommage à Bruce Lee, qui jouait lui-même le sidekick dans la série télé - et dont Kato griffonne la silhouette sur ses petits carnets. (...) Michel Gondry se met, en quelque sorte, au même niveau que ses personnages. En imaginant que Kato, le génie aux mille facettes, est également doué d'une vision kaléidoscopique et à vitesse variable, il invente un système de split screens (écran divisé) sophistiqué, se subdivisant à l'infini. Au fond, la démarche n'est pas si éloignée de celle que proposait l'auteur dans Soyez sympas, rembobinez, où ses personnages refaisaient eux-mêmes, avec les moyens du bord, leurs propres versions de leurs blockbusters préférés.
-
(...) en jetant leur dévolu sur le Frelon vert, superhéros mineur largement oublié, les auteurs se sont offert une grande marge de liberté et ont pu modifier à leur guise l'équilibre des forces entre le Frelon vert et Kato. En célébrant le génie du sans-grade, du perdant, en offrant à tous les Robin de l'histoire leur revanche contre Batman, ils rendent un bel hommage à Bruce Lee, qui jouait lui-même le sidekick dans la série télé - et dont Kato griffonne la silhouette sur ses petits carnets. (...) Michel Gondry se met, en quelque sorte, au même niveau que ses personnages. En imaginant que Kato, le génie aux mille facettes, est également doué d'une vision kaléidoscopique et à vitesse variable, il invente un système de split screens (écran divisé) sophistiqué, se subdivisant à l'infini. Au fond, la démarche n'est pas si éloignée de celle que proposait l'auteur dans Soyez sympas, rembobinez, où ses personnages refaisaient eux-mêmes, avec les moyens du bord, leurs propres versions de leurs blockbusters préférés.
-
D'emblée, deux atouts : la présence, comme scénariste et acteur principal, de Seth Rogen, le gros nounours fétiche de Judd Apatow, comique vu dans En cloque, mode d'emploi ou Funny People. Et la « Gondry's touch » : une certaine manière de ne pas se prendre au sérieux, et aussi d'avoir le moins possible recours aux trucages numériques. Ici, pas de pyrotechnie par ordinateur, mais des scènes d'action à l'ancienne qui s'achèvent généralement par la destruction - plaisir de vandale ! - d'un décor pas du tout virtuel.
-
D'emblée, deux atouts : la présence, comme scénariste et acteur principal, de Seth Rogen, le gros nounours fétiche de Judd Apatow, comique vu dans En cloque, mode d'emploi ou Funny People. Et la « Gondry's touch » : une certaine manière de ne pas se prendre au sérieux, et aussi d'avoir le moins possible recours aux trucages numériques. Ici, pas de pyrotechnie par ordinateur, mais des scènes d'action à l'ancienne qui s'achèvent généralement par la destruction - plaisir de vandale ! - d'un décor pas du tout virtuel.
-
Acteur fétiche de Judd Apatow, Seth Rogen (« En cloque mode d’emploi », « Supergrave ») a coécrit et coproduit cette comédie d’action assez hilarante, dont il tient également le rôle principal. Sa patte n’échappera à personne. Plus de quarante ans après la série télé qui révéla Bruce Lee, elle-même inspirée d’un feuilleton radiophonique, la résurrection du Frelon vert joue à fond sur l’image du loser et l’humour adulescent, avec d’incessantes allusions au potentiel homo-érotique du tandem super héroïque. (...) On s’amuse beaucoup, donc, d’autant que le réalisateur français Michel Gondry s’y entend presque autant en matière de cascades que de musique. Dommage que son génie du bricolage et de la récup, admiré notamment dans « Soyez sympas, rembobinez », se soit comme dissous dans cette grosse production américaine. Un dernier regret, enfin, concernant la 3D : hormis les beaux ralentis des bagarres, une séquence en split screen (écran divisé en plusieurs images) et le générique de fin, on se demande à quoi sert le relief. Si ce n’est faire payer la place plus cher, bien sûr.
-
Acteur fétiche de Judd Apatow, Seth Rogen (« En cloque mode d’emploi », « Supergrave ») a coécrit et coproduit cette comédie d’action assez hilarante, dont il tient également le rôle principal. Sa patte n’échappera à personne. Plus de quarante ans après la série télé qui révéla Bruce Lee, elle-même inspirée d’un feuilleton radiophonique, la résurrection du Frelon vert joue à fond sur l’image du loser et l’humour adulescent, avec d’incessantes allusions au potentiel homo-érotique du tandem super héroïque. (...) On s’amuse beaucoup, donc, d’autant que le réalisateur français Michel Gondry s’y entend presque autant en matière de cascades que de musique. Dommage que son génie du bricolage et de la récup, admiré notamment dans « Soyez sympas, rembobinez », se soit comme dissous dans cette grosse production américaine. Un dernier regret, enfin, concernant la 3D : hormis les beaux ralentis des bagarres, une séquence en split screen (écran divisé en plusieurs images) et le générique de fin, on se demande à quoi sert le relief. Si ce n’est faire payer la place plus cher, bien sûr.
-
Evidemment, le vrai perdant de cette histoire, c'est Gondry, dont on sait qu'il a repris le projet à la dernière minute et qui ne parvient jamais à imprimer sa marque de fabrique.
Mais avant de mordre la poussière, ce combat d'égo amène le cinéaste à se dévoiler un peu. Et c'est précisément là que le film devient intéressant. On a toujours taxé Gondry d'autisme mignon, de révisionnisme cool et sans conséquence. Son dernier film en date, le faiblard Soyez sympas, rembobinez, était une ode au cinéma « sympa » qui se proposait de faire oublier la vie ou les gens et défendait une morale dégoulinante de bons sentiments. Etrangement, il suinte de TGH une haine de la fiction et du comics en particulier qui n'appartient qu'à Gondry - il l'a clamé un peu partout. Ici, les super héros ne sont pas des créatures positives, mais des figures fascistes qui empêcheraient de se construire et qu'il faut littéralement décapiter (scène improbable et séminale dans le bureau du père). On ne discutera pas ici cette théorie bidon - il suffit de lire les essais de Simcha Weinstein ou les romans de Michael Chabon pour rétablir un peu de justesse -, on se contentera de remarquer que c'est peut-être sur cette voie qu'il aurait fallu s'engager. C'est dans ses moments de vertiges angoissants, dans ses trous d'air existentiels (comment se construire sans père ? comment se débarrasser de son oedipe ?) et dans son cynisme radical que le film déploie ses meilleures idées, comme cette séquence de décapitation monumentale au début.
En l'état, TGH n'est ni un film de super héros ni une comédie, et surtout pas un film de Gondry. Réduit, comme le méchant principal (génialement joué par Christoph Waltz, le seul à s'en tirer), à une crise identitaire. D'où le ratage annoncé.
The Green Hornet