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Construit comme un jeu de miroirs entre la scène d'humiliation originelle et le petit théâtre de la cruauté présent, le film revêt l'esthétique d'un tableau cubiste, mâtinée de petites touches surréalistes. Magnifiquement structurés par les lignes des portes entrouvertes, et celles que projettent leurs ombres sur les murs, les cadres le sont aussi par celles que dessinent, sur le corps de la jeune femme, les traces de fouet qui s'accumulent, ou les cordes qui la ligotent. D'audacieuses surimpressions, des plans parfaitement abstraits aussi, d'une élégance folle, décuplent par ailleurs la force d'expression d'un propos qui dynamite les structures du pouvoir patriarcal.