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Djamshed Usmonov signe un film ultra-singulier qui sonde la condition mâle, ses incertitudes, ses ridicules, ses faux-semblants. Le mystère et l’inconnu féminin obsèdent le personnage. (…) Sur la carte esthétique du cinéma, Usmonov pointe quelque part entre Tsai Ming-Liang et Darejan Omirbaev (La Route) (…) Le Tadjik, déjà repéré pour L’Ange de l’épaule droite, épouse la perception de son protagoniste aussi aimanté qu’effrayé par les filles offertes à son regard sinon à son corps. Il le suit dans sa quête désordonnée et essentielle. Joue avec la rigueur des cadrages pour incarner l’enfermement. Ose de violentes ellipses pour suggérer des pistes inattendues. Son film, inspiré, rôde dans des endroits rarement fréquentés par le cinéma. Et on l’en remercie.