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L’histoire, tirée d’une histoire vraie, est incroyable : trois femmes, une mère et ses deux filles, retranchées dans leur maison, combattirent, armes à la main, 200 bandits menés par leur oncle qui revendiquaient les terres de son frère, injustement emprisonné. Le film illustre les tentatives de spoliation qui sont monnaie courante au Pakistan, l’un des pays les plus corrompus au monde –l’oncle bénéficiait du soutien du commissaire local. Anglais d’origine pakistanaise, Sarmad Masud a tourné sur place dans des conditions rocambolesques qui mériteraient un film à part. Tout était donc réuni pour faire de My pure land un western moyen-oriental au scénario digne d’une tragédie grecque : las, il trahit un léger amateurisme à tous les étages, du découpage à la direction d’acteurs, en passant par la mise en scène incapable de transcender la folle matière narrative. Il faut néanmoins saluer et encourager cette incursion prédestinée dans le genre au pays des kalach’.