Moomin et la folle aventure de l'été

Si l’ensemble affiche des allures tendrement surannées qui tranchent avec la production actuelle, cela cache un univers plus iconoclaste qu’il n’y paraît. Face aux lois liberticides d’un jardin public ou devant une inondation causée par un volcan qui leur donne l’occasion de vivre dans un théâtre flottant, tout est prétexte à rire, jouer, s’enthousiasmer... Et partager le peu que l’on a avec les voisins ou les rencontres de hasard. Clairement destiné à un public très jeune, Moomin... a plus d’un tour dans son sac.

(...) l'animation est vieillotte et les dialogues français un peu ampoulés pour être compris par des enfants. Restent de belles scènes et une intrigue édifiante.

Cette animation ancestrale que l’on découvre pour la toute première fois sur grand écran est en fait une réinterprétation des négatifs de la série des années 70, qui, à l’époque, était narrée par une seule voix. Après des décennies de blocage dus à des problèmes de droit et une usure du matériau d’origine, Maria Lindberg a pu mettre la main sur ces bijoux de simplicité narrative et, dans l’esprit des premiers récits, a mélangé les épisodes pour en tirer une aventure inédite où chaque Moomin trouve son propre timbre. Un événement qui s’est soldé par un énorme succès dans son pays d’origine et qui, prochainement, donnera naissance à une nouvelle aventure, mais en 3D cette fois-ci.

La Folle Aventure de l'été est un film basé sur d'étonnantes marionnettes en feutrine animées entre des plaques de verre pour renforcer les effets de profondeur de champ. Si l'histoire de vallée inondée qui pousse toute la famille Moomin à déménager est plutôt rigolote, on ne peut que déplorer la piètre qualité des voix choisies pour déclamer des dialogues souvent redondants.