Mientras Tanto

Dans Mientras tanto, des hommes et des femmes veulent changer de vie, d'amour, de métier. Comme on les comprend... L'Argentin Diego Lerman, auteur de Tan de repente, dirige toujours ses actrices de main de maître. Sa chronique, certes plus maîtrisée mais aussi plus convenue, dégage pourtant moins de charme que la précédente.

L'épilogue notamment, qui boucle la constellation des récits de manière pour le moins désinvolte, fait subodorer un film qui aurait connu quelques problèmes de conception. En dépit de ces réserves, Mientras Tanto, jusque dans la vacuité mélancolique qui le caractérise, rappelle la finesse de touche de Diego Lerman, son humour cruel, sa sensibilité sociale, son talent pour exalter la présence des personnages à l'écran. On attendra son prochain film avec d'autant plus d'impatience.

Ce n’est pas très gai, et pourtant la cocasserie affleure ici et là : une drôle d’histoire de tatouage(s), des petits cadeaux un peu ringards, qui passent de main en main, un « ex » jaloux qui met la pression sur le nouveau prétendant de celle qu’il aime encore… Il règne dans Mientras tanto une drôle d’ironie du dérisoire. (...) Cela donne un film plus éparpillé, moins immé­diatement efficace, mais aussi moins artificiel. Les deux, en tout cas, ont bien du charme.