-
On le sait depuis Le Chien jaune de Mongolie en 2005, la mongole Byambasuren Davaa évolue avec une grande aisance sur le chemin de crête entre documentaire et fiction. Elle le confirme avec Les Racines du monde, sa nouvelle fiction ethnographique qui met en scène un garçon de 12 ans décidant de reprendre le flambeau de son père, chef des derniers nomades disparu soudainement dans un accident, dans la lutte contre les sociétés minières internationales prêtes à tout pour collecter le plus d’or possible sur ces terres. Le film décrit avec justesse le quotidien d’une famille jonglant entre respect des traditions et désir de modernité (son jeune héros rêve de participer à l’émission télé Mongolia’s Got Talent qui vient faire des auditions dans sa classe), le tout – encore comme dans Le Chien jaune de Mongolie – à hauteur d’enfant, sans que ce soit mièvre ou scolaire. Une jolie réussite.