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Comment des gamins ordinaires deviennent-ils des martyrs ? Dans Les Chevaux de Dieu, Nabil Ayouch tente une réponse simple : la misère est mère de toutes les horreurs. Le réalisateur de Mektoub (1997), premier fi lm marocain à avoir été sélectionné aux Oscars, s'est rendu dans un bidonville de Casablanca et a confié les rôles principaux de son quatrième long métrage à ses habitants. Caméra à l’épaule, il filme des gosses auxquels le dénuement, les combines et l'absence totale d'avenir ne laissent entrevoir aucune chance de s'en sortir. Dans une seconde partie plus lente et statique qui tient volontairement le spectateur à distance, on observe ces enfants devenus adultes se faire embrigader par des « frères » qui sèment les graines de la violence. Les discours religieux restent hors champ et le basculement des jeunes dans le fanatisme se fait imperceptiblement mais
inéluctablement. La démonstration d’Ayouch est étrangement apaisée et offre un regard d’autant plus fort qu’il est exempt de jugement. Mais aussi d’espoir. -
Victimes invisibles du capitalisme à grande échelle, des millions d’abeilles sont transportées en camion à travers les États-Unis avant d’être nourries aux antibiotiques. Des chercheurs européens modifient leur patrimoine génétique pour mieux les vendre. En Chine, on emploie même des hommes pour polliniser les fleurs à leur place. Si elles venaient à disparaître, pourrions-nous véritablement les remplacer ? L’argumentaire de Markus Imhoof fait mouche grâce à des images magnifiques et à des exemples frappants recueillis dans le monde entier.
Toutes les critiques de Les chevaux de Dieu
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La dérive sournoise d'un jeune musulman modéré vers le terrorisme donne un grand film lyrique admirable de maitrise.
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On s’imagine un film, caméra à l’épaule avec une image un peu sale pour faire plus vrai, et on est face à du bon grand cinéma à la photo extrêmement soignée. Ayouch a porté la même attention à sa distribution, composée essentiellement d’amateurs mais d’une aisance remarquable. Une oeuvre forte et puissante.
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Les Chevaux de Dieu remontent aux racines du mal et décryptent avec une terrifiante justesse les arcanes de l'embrigadement religieux fanatique. Un film terriblement sincère qui est un électrochoc.
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La grande force de cette fresque sociale est de raconter de l'intérieur de destin de ces ados paumés (...) Plus authentique, tu meurs.
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le cinéaste ne verse pas dans le documentaire. Grâce à un casting parfait et un scénario romanesque, il explore les affres d'une jeunesse en désarroi, en restant dans la veine heureuse et sans préjugés d'un de ses précédents films, Ali Zaoua, qui suivait des laissés-pour-compte.
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"La Demora", de Rodrigo Pla, (...) est un film très beau sur quelque chose de très laid, ce que la vieillesse fait, ce qu'elle défait.
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Avec son scénario minutieux et sa mise en scène efficace, Nabil Ayouch filme à bonne distance le parcours de ces jeunes marocains ordinaires et ne sacrifient jamais leurs singularités psychologiques sur l’autel du « grand » sujet. 'Les chevaux de Dieu' a beau souffrir de quelques longueurs et maladresses, il s’impose comme un témoignage important sur l’histoire récente et pas seulement celle du Maroc.
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Fresque lyrique sur le thème "comment devient-on terroriste?"
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Aliénation et embrigadement des esprits faibles dans cette réflexion perspicace sur la naissance de l’intégrisme radical.
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En suivant le destin de deux frères, issus d’un bidonville de Casablanca, devenus les kamikazes des attentats de mai 2003, Nabil Ayouch signe un film terrible qui décrit l’engrenage fatal de ce type d’actions meurtrières.
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Si la première partie sur l'enfance est plus convaincante que le reste, Les Chevaux de Dieu reste un film brûlant sur l'actualité.
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Dans un bidonville proche de Casablanca, des gamins grandissent en s'amusant, mais se laissent embarquer par des islamistes qui feront d'eux des terroristes. Plutôt qu'un discours explicatif, ce film offre un portrait vivant et attachant de cette jeunesse, permettant de la comprendre jusque dans ses dérives.
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Nabil Ayouch avec Les Chevaux De Dieu nous met face à un sujet sensible en nous racontant l'histoire d'enfants des bidonvilles qui seront plus tard les auteurs des attentats de Casablanca, survenus en 2003. Comment peuvent-ils en arriver là ? C'est à cette question que nous confronte le réalisateur en s'attardant sur deux frères, deux futurs terroristes, deux âmes perdues mais par-dessus tout, deux êtres humains qui auraient pu avoir un tout autre avenir...
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À partir d'un sujet aussi délicat que puissant, Nabil Ayouch tire un film qui ne manque pas de qualités ni de pertinence, mais qui n'est pas exempt non plus d'un certain schématisme dans son écriture.
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On a forcément en tête La désintégration de Philippe Faucon qui a pour lui une plus grande rigueur. Ici le cinéma est à l’honneur et les acteurs sont tous parfaits au détriment du propos qui perd de sa portée sociologique et historique.
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Bien que le film déborde d'éléments significatifs, le récit est édifiant mais n'étonne jamais.
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Ce double fil – thriller et chronique sentimentale – Les Chevaux de Dieu le suivra jusqu’à la fin – une volonté louable, mais pas sans risques qu’il aura du mal à assumer.
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Le réalisateur marocain n'est pas le premier à sonder les reins et les cœurs de ces terroristes qui donnent leur vie pour prendre celle des autres, de l'Indonésie à Casablanca. Mais cette tentative échoue à ne pas vouloir choisir entre thriller et portrait psychologique.