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Dans ce film « librement inspiré » de l’expérience vécue par Danièle Delpeuch de 1988 à 1990, Jean d’Ormesson incarne un François Mitterrand gourmand à souhait, le spectacle étant, quant à lui, assuré par Catherine Frot, dont l’énergie sied à cette artiste des fourneaux autoritaire et perfectionniste. S’ils nous régalent d’échanges savoureux sur les produits du terroir, les scénaristes peinent à mitonner une fiction qui aille au-delà des jalousies de couloirs émanant du chef en place ou des querelles de diététiciens. Ils tentent de pallier trop de linéarité par une structure en flash-back, tandis qu’Hortense, devenue cuisinière sur une plate-forme scientifique en Antarctique, prépare son dernier festin et rechigne à raconter sa vie à une journaliste en mal de scoop. Si l’anecdote confère plus d’originalité au personnage et donne envie de rencontrer la « vraie Hortense », cet artifice de scénario rallonge inutilement la sauce
Toutes les critiques de Les saveurs du palais
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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A déguster sans modération: ce film chaleureux n'est pas calorique!
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Entre petits plats mitonnés et rivalités internes à couteaux tirés, cette comédie gustative, qui s'inspire librement de l'expérience de la cuisinière Danièle Delpeuch, met à l'eau à la bouche. A savourer avant un bon gueuleton !
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Les Saveurs du Palais défend avec vigueur et légèreté un art de vivre à la française qui excède largement les limites religieusement posées du génie culinaire.
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Une comédie fine et enlevée qui excite autant l'imagination que les papilles. Les joutes complices entre Catherine Frot et l'académicien (Jean D'Ormesson, ndlr) qui fait ici ses débuts d'acteur, sont à chaque fois un délice.
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Les "Saveurs du palais" s'inspirera de "La Règle du jeu". Tout comme le classique de Renoir, le nouveau Christian Vincent est une 'fantaisie dramatique' dont le thème est la France : son goût des hiérarchies, son insatiable nostalgie... et ses truffes du Périgord.
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Une histoire en partie vraie, montrant les relations culinaires entre cette amatrice de cuisine de “grand-mère” et le président Mitterrand (Jean d’Ormesson, formidable dans son premier rôle à 87 ans). Le tout joliment mis en scène par un Christian Vincent (“La Discrète”) en master chef, qui signe ici un film gourmand et savoureux
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Le film de Christian Vincent est un régal. D'abord parce que Catherine Frot est aux fourneaux, savoureuse, relevée, piquante avec ce nappé de mélancolie qui hante les belles personnes. Ensuite parce que Jean D'Ormesson. Une moulure, deux dorures, la rosette discrète et voilà François Mitterrand. Enfin , parce que les plats sont une symphonie et les cuisines Elyséennes un grand champs de bataille.
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A l'exception des scènes de sa vie après l'Elysée, bien superflues, voici un film qui adopte un rythme différent, qui se savoure et qui nous donne vraiment envie de passer à table.
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Impeccable dans le rôle d'une femme fière de défendre ses valeurs et son bout de gras, Catherine Frot pimente ce film délectable.
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Tout le sel de cette fiction sur les coulisses du pouvoir, librement inspirée des mémoires de Danièle Mazet-Delpeuch, recrutée par Mitterrand, tient dans le duo Catherine Frot - Jean D'Ormesson qui nous régalent de leurs savoureux échanges. A 87 ans l'académicien fait des débuts exquis à l'écran dans le costume de son meilleur ennemi François Mitterrand. Du Caviar !
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par Sophie Grassin
Les intrigues de l’Elysée dépeintes par Christian Vincent sont d’autant plus savoureuses qu’elles se déroulent en cuisines. Inspirée par les souvenirs de Danièle Delpeuch, intronisée par François Mitterrand qui voulait des plats authentiques à sa table, cette mise à plat des jalousies et tracasseries administratives ourdies contre une Périgourdine osant brusquer le protocole permet à Catherine Frot de se montrer impériale en Du Barry des fourneaux et à Jean d’Ormesson de faire un joli numéro en président gourmet. Plus discutable est la construction en flash-back, moins réussie la retraite en Antarctique de la cuisinière ayant rendu son tablier. Cette ode à l’émotion culinaire reste néanmoins un régal, menu de recettes alléchantes et de jeux de mots en clins d’œil à un certain régime.
Christian Vincent remet les couverts 6 ans après Quatre étoiles. La comédie est fastueuse, faute d’être totalement délicieuse.
Ces Saveurs du palais sont donc racontées en flash-back. Elles se suffisaient pourtant largement à elles-mêmes. Du reste, on ne se souvient que de cette partie-là, à la fois enchanté et affamé. Le film idéal pour une soirée ciné-restau, donc.
Inspirée par des faits culinaires réels, cette comédie est elle-même traditionnelle mais savoureuse. L'art des grands plats d'hier peut même raconter ici une jolie histoire de culture et de changement d'époque.
Une fable gentiment réac avec jean d’Ormesson encore plus insupportable que d’habitude.
Difficile de sortir du film de Christian Vincent sans avoir un appétit d’ogre. Les recettes concoctées à l’écran par Catherine Frot sont aussi précises et irrésistibles que son interprétation. Tout comme celle, goûteuse et subtile, de Jean d’Ormesson, un acteur néophyte qui s’est glissé à merveille dans les habits présidentiels. A défaut d’une mise en scène exceptionnelle, la mise en bouche est savoureuse.
La mode gastronomique a encore sévi : Les Saveurs du palais nous emmène dans la cuisine personnelle du Président de la République, au moment historique où elle fut tenue par une femme. Le film est en effet inspiré d’une histoire vraie, celle de Danièle Delpeuch, qui occupa cette place pendant deux années mitterrandiennes. Un personnage probablement remarquable dans la réalité, mais que le modelage fictionnel affadit.
On se régalait d'avance de la chose (...) On reste sur sa faim.