-
Dès ce deuxième film, le cinéaste iranien met en place des ressorts qui ne cesseront, d'un film à l'autre, d'interpeller le jugement des spectateurs et de jeter le trouble dans leur esprit. Avec l'idée passionnante que si chaque personnage a ses raisons, aucun n'est jamais sûr d'avoir raison.
-
Un drame classique qui renoue avec les plus belles tragédies. Quoi de plus romantique qu'un amour impossible ?
-
Farhadi rejoint (...) le chemin ouvert par les grandes figures de la modernité cinématographique iranienne tels qu'Abbas Kiarostami, Jafar Panahi, Abolfazl Jalili. Il s'en distingue cependant en conservant la haute main sur l'intégrité de ses films.
-
Cette touchante et pudique romance entre un charmant voleur et une jeune mère toujours sous la coupe d'un minable dealer (...) confirme tout le bien que l'on pense de Farhadi.
-
Force est de constater qu'en 2004, année de ces "Enfants de Belle Ville", Farhadi avait déjà une intelligence du récit hors du commun. (...) C'est tout simplement passionnant.
-
Farhadi filme avec justesse la lutte acharnée de deux ados iraniens.
-
Selon le cinéaste, qui mène son récit de main de maître, rien ne peut jamais se résoudre, dans son pays, sans une transaction, symbolique ou financière. (...) Le drame, ici, a des airs néoréalistes.
-
C'est 24 heures chronoà Téhéran, (...), des tumultes philosophiques, des battements de coeur qui ne se disent pas et l'Iran qui s'esquisse derrière une porte écaillée. Bleue. Comme l'espoir. Ou l'enfer.
-
(...) encore une fois, Farhadi nous prouve qu’il est un cinéaste de l’éthique, jamais un moraliste. En ces temps de discours salement populistes, une telle intelligence de la formulation plutôt que de la solution, une foi inconditionnée dans le principe plutôt que l’action du cynique, deviennent libérateurs. Dans un film de Farhadi, l’esprit respire.
-
Profitez-en : cette première collaboration du cinéaste avec la comédienne Taraneh Alidoosti recèle des qualités d'écriture, de mise en scène, de regard préfigurant "Une séparation".
-
Resté longtemps inédit en France (il date de 2004), ce drame social maquillé en thriller bourré d’effets de manches valide tous les reproches que l’on adresse parfois à l’Iranien Asghar Farhadi, devenu depuis un poids lourd du cinéma international (« Une séparation »). En premier lieu, cette complaisance grossière à manipuler le spectateur par des effets de suspense aussi artificiels qu’épuisants. Un mauvais brouillon de l’œuvre à venir, autrement plus subtile.