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Est-ce le fait d’avoir été trop gourmand et de jouer les cumulards pour son premier long métrage : réalisateur, scénariste et acteur principal ? Toujours est-il que Florian Hessique passe totalement à côté de cette histoire d’as du basket qui, bien que courtisé par les plus grandes équipes, décide de retourner dans son club formateur, fraîchement promu au plus haut niveau. Un jeune homme de 25 ans qui ambitionne d’intégrer l’équipe de France et va tout faire – y compris via l’usage de produits non autorisés – pour tenter de masquer une blessure au genou, véritable couperet pour la suite de sa carrière. Plus que faiblard dans sa mise en scène –où le manque de moyens se révèle criant à chaque plan–, La légende souffre tout à la fois d’un scénario cousu de fil blanc et d’une interprétation hasardeuse. Et ce sans ne rien apporter – façon Coup de tête d’Annaud sur le petit monde du foot français à la fin des années 70 – sur les coulisses d’un club de basket provincial aspirant à jouer dans la cour des grands. Comme si Hessique avait placé tous les sujets sur la table (dopage, argent, querelle de pouvoir, histoire d’amour, vie en équipe…) sans en creuser aucun.