Toutes les critiques de L'Homme De Chevet

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Tout n’est cependant pas à jeter dans ce premier film à la réalisation sensible et aux dialogues parfois incisifs. Alain Monne parvient par exemple à rendre touchants des gestes thérapeutiques simples comme le fait de nourrir un patient ou de l’aider à se soulager. Quant aux acteurs, ils sont à leur place : Marceau en femme autoritaire et blessée, Lambert en has been sur la voie de la rédemption, Margarita Rosa De Francisco en confidente possessive et jalouse.

Les critiques de la Presse

  1. Télérama
    par Guillemette Odicino

    En gros, L'Homme de chevet est l'anti-Mademoiselle Chambon, alors que les deux films sont adaptés du même auteur, Eric Holder. On se réjouit de retrouver Christophe Lambert, notre Mickey Rourke à nous, dans un rôle qui lui va comme un gant : un mec largué, qui a pris des gnons, mais a encore le ressort du désespoir. Face à lui, Sophie Marceau irradie, hollywoodienne, teint de porcelaine et verbe haut. Du cinoche, quoi.

  2. Télé 7 jours
    par Viviane PESCHEUX

    Avec seulement sa voix et son visage, Sophie Marceau joue superbement le tyran. Et Christophe Lambert encaisse magnifiquement les coups. Une histoire d'amour pas banale, sertie par la cinégénie de Carthagène en Colombie, et la mise en scène d'Alain Monne dont c'est le premier long-métrage.

  3. Pariscope
    par Arno Gaillard

    Voici l’impossible histoire entre une femme fragile et acariâtre clouée au lit et un homme cloué, lui, dans sa mémoire et son passé, remarquablement interprété par Christophe Lambert, qui trouve enfin avec ce rôle de l’épaisseur et un réel charisme. Il est Léo, cet homme qui boit et ne se rase pas, traîne et fait des rencontres parfois dangereuses ou pleine d’espoirs dans les rues de la grande ville colombienne. Sophie Marceau, dans le rôle de Muriel, immobilisée dans sa chambre, déversant sa mauvaise humeur et son mal de vivre, est elle aussi convaincante, interprétant le quotidien d’une femme qui va mourir et n’attend plus grand-chose de la vie. Il y aura pourtant cet homme blessé, cette ultime chance de serrer dans ses bras avant le grand départ, une dernière histoire d’amour et d’amitié, que seul le lit d’une malade sépare. Un bel, un émouvant amour.

  4. Le Figaro
    par Marie-Noëlle Tranchant

    Du roman d'Eric Holder qu'il porte à l'écran, Alain Monne donne ce résumé: "C'est la rencontre d'un corps cassé avec une tête saine et d'une tête cassée dans un corps sain" [...] Certes, tout cela est un peu trop dit et souligné, illustré par des scènes qui veillent soigneusement à la progression dramatique, chapitre après chapitre. C'est une histoire très sage finalement. Aux deux sens du mot. Bien rangée. Mais disant aussi quelque chose de juste sur le pouvoir secourable de l'amour. Et Sophie Marceau se bat bien.

  5. Le Parisien
    par Pierre Vavasseur

    Rassurons le spectateur : le film ne se résume pas à un huis clos. Notamment récompensé d’un prix du meilleur scénariste, « l’Homme de chevet » est au contraire un film qui bouge bien. Il a du punch tant sur le plan de l’action que de la psychologie. Au côté de sa compagne Sophie Marceau, Christophe Lambert incarne un boxeur cassé par la vie. A 52 ans, le comédien se révèle tout à fait étonnant dans le registre de l'homme fragile.

  6. A voir à lire
    par Frédéric Mignard

    Si Monne ne brille pas dans sa réalisation qui pâtit des défauts de certains premiers films, il n’en demeure pas moins un excellent directeur d’acteur, et il n’est pas non plus dépourvu d’idées de mise en scène. L’homme de chevet est plus qu’une honnête première œuvre, c’est une adaptation globalement réussie d’un matériau littéraire délicat, avec un casting que certains aimaient à imaginer perdant dès l’annonce du projet. Bref, Alain Monne est sans nul doute une révélation. Au même niveau qu’Holder au cinéma en 2009 ou même Christophe Lambert qu’on n’avait pas vu aussi convaincant depuis Max & Jérémie en 1992 !

  7. StudioCiné Live
    par Christophe Chadefaud

    Adaptée du roman d'Eric Holder, cette romance naissante est menée à bien, sans effet ni emphase. Plus de souffle côté palpitant aurait rendu son souvenir moins périssable.

  8. Paris Match
    par Alain Spira

    Ce drame romantique et éthylique a beau slalomer entre les clichés sous le soleil de la Colombie, il finit par vous emporter grâce au charisme du couple Marceau-Lambert. On aime les voir s'engueuler, s'observer et s'aimer. Comme un bouquin que l'on lit avec plaisir dans un train, L'homme de chevet est, au fond, un joli film de chevet.

  9. Le Monde
    par Jean-Luc Douin

    Parabole sur la résurrection de deux handicapés incarnant la tête et les jambes, conte sentimental s'achevant sur une plage et un poème de Francis Ponge, le premier film réalisé par Alain Monne est la mise en images classique, plutôt digne, d'une histoire dont il a contourné pas mal d'écueils. La mise en scène intègre le regard porté sur les corps, les couleurs, la gêne provoquée par certaines situations. Réalisateur et comédiens jouent la carte du romantisme.