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Le quinzième film de Pierre Jolivet n’est pas drôle. Il raconte le monde d’aujourd’hui, celui de la précarité, du chômage de masse, de l’isolement. Franck est tout cela à la fois, un gardien de nuit passé par la case "sans emploi" qui survit seul dans une cité après avoir connu les grandes heures du syndicalisme. Jolivet filme sans filtre un homme qui veut rester debout malgré les vents contraires que fait souffler la désescalade sociale. En dépit de sa tendance à enfoncer un peu trop fortement le clou de la misère (alcoolisme, sœur pas sympa, beau-frère triste, vigiles sans papiers, conseillère sociale en galère,…), Jamais de la vie capte quelque chose de l’air du temps avec une sincérité évidente. La sous-intrigue polardeuse, elle, donne du relief à cette tragédie d’un homme pas ridicule.
Toutes les critiques de Jamais de la vie
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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C'est un film qui souffle de la chaleur humaine sur une époque glaciale. Touchant et impressionnant.
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Dès le générique de ce thriller, le spectateur se fait happer. Un film coup de coeur et coup de poing.
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Les notes "d'Its a wonderful world" glissent sur la fin. Le monde, on ne sait pas. Mais le film, oui est merveilleux.
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Bien que très pessimiste, le film porte cependant la marque d’une profonde humanité. Il dévoile avec tendresse la complexité de l’individu lambda.
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Le réalisateur filme bien les hommes, leur complicité pudique, leurs chagrins presque enfantins devant des idéaux perdus.
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Olivier Gourmet est parfait (...) il accomplit un travail d'orfèvre. En phase avec une Valérie Bonneton poignante. (...) Un drame social qui flirte efficacement avec le polar.
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Il fallait toute la sincérité et la dignité d’un Olivier Gourmet pour rendre la complexité de cet homme brisé qui ose enfin relever la tête, et devient un héros ordinaire. La preuve que la révolte est encore possible.
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Un thriller teinté de noirceur et de drame social. Un bijou porté par un Olivier Gourmet à la carrure aussi imposante que son charisme est impressionnant.
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Si "Jamais de la vie" ne se départ pas d’un aspect “qualité française”, il dépeint plutôt bien la déréliction sociale et psychologique qui est en train de ronger la France.
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Olivier Gourmet campe le gardien de nuit solitaire d’un centre commercial, ex-délégué syndical déclassé, qui rattrape d’une main une mère de famille paumée, en contrant de l’autre un braquage. Voilà qui fait sans doute un peu beaucoup, en dépit du talent indéniable de l’acteur.
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On peut reprocher au scénario quelques situations un peu appuyées, des dialogues parfois surlignés, mais "Jamais de la vie" est un film bien construit, qui mêle avec fluidité plusieurs genres cinémato¬graphiques et touche juste.
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Plus près du drame social que du polar, Pierre Jolivet signe un film anthracite couleur du béton et d'aube froide. Reposant sur les épaules d'envergure de Gourmet, ce film aurait pu être signé par Lucas Belvaux. Et c'est un compliment…
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Une fois n’est pas coutume, Pierre Jolivet nous offre un thriller sombre, sur fond de réalité sociale.
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A trop négliger les contours de sa mise en scène, Jolivet s’abandonne à des zooms intempestifs guettant les rides sur les visages et la petite phrase ("La vie est incroyable") qui frisent, c’est fâcheux, la fausse modestie.