-
A l’aise dans leurs ossuaires, les Napolitains d’In Purgatorio peuvent bien nous sembler déments, ils finissent par former une troupe humaine d’une cohérence infaillible : quelque chose en eux paraît résister depuis des millénaires à la marche du monde et du temps. Et c’est sans doute cette force captée par In Purgatorio depuis notre présent matérialiste en lambeaux, qui surprend, fascine et finalement rend humble
-
Le documentariste Givanni Cioni, arpentant plusieurs lieux de Naples, cimetières, église, y a rencontré un certain nombre de personnes toutes guidées par un croyance dans l'existence du purgatoire (...) se dégage ainsi une suite d'interview d'anonymes mais aussi de figures pittoresques d'une cours des miracles, une manière intense et poétique de pratiquer le catholicisme.
-
Ce documentaire fragmentaire, impressionniste et mouvant, ne démontre rien mais respire à l'unisson de la cité napolitaine, de ses non-dits, de ses liens intimes entre vivants et morts.
-
Au purgatoire, les âmes des morts errent et attendent. Dans les cimetières napolitains, les vivants attendent... des miracles. Le réalisateur, lui (Giovanni Cioni) erre un peu trop au hasard, au gré de ses rencontres avec des croyants, plus superstitieux que fervents. La galerie de personnages est pittoresque, mais les propos sur, dans le désordre, l'au-delà, la mafia et l'argent restent anecdotiques.