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Un premier film plein de promesses mais plombé par ses défauts. À son actif, une superbe photo qui maîtrise le cadre et le clair-obscur pour installer une ambiance étrange autour de jumeaux apparemment à l’aise entre une nature libératrice, mais potentiellement hostile, et une maison opulente, mais glaciale. Lorsque leur mère rentre de l’hôpital le visage couvert de pansements, ils doutent de son identité avant de lui manifester de l’animosité. Une série d’effets empruntés à trop de classiques du genre entretient artificiellement la tension jusqu’à ce que l’explication finale confirme une maladroite (pour ne pas dire malhonnête) manipulation des points de vue qui provoque la confusion. Avec un peu d’indulgence, on peut souhaiter aux auteurs de faire mieux la prochaine fois.
Toutes les critiques de Goodnight Mommy
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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"Goodnight Mommy" maltraite le spectateur de façon très efficace et très esthétique prouvant que ce duo de cinéastes s'y entend pour révéler les aspects les plus sombres de l'âme humaine.
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"Goodnight Mommy" fait aussi montre de quelques faiblesses de rythme et de narration : il pèche cependant moins par son rythme amniotique que par la maladresse d’une poignée de scènes malheureuses qui démontrent des défauts d’écriture patents. L’ensemble est toutefois suffisamment envoûtant et percutant pour être conseillé.
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Un film certes complaisant avec la torture psychologique et physique, mais qui rappelle la belle capacité d’intriguer et de déranger du cinéma autrichien.
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Un film dérangeant que transcende son génial twist final.
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Dans un décor ultramoderne et spectaculaire, le tandem dirige avec brio (et un savant mélange de réalisme et de stylisation) un ballet de faux-semblants et de vraies angoisses. Quand ce thriller suggestif sur l'identité et la perte modifie son point de vue, la peur change soudain de visage. On en frissonne encore.
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L’élégante mise en scène de Franz et Fiala distille ce climat de malaise et de suspicion par un tempo millimétré, jouant de l’étirement des durées et de surgissements soudains, ainsi que d’une admirable partition sonore, toute de frottements et de souffles calfeutrés mais aussi insistants qu’un supplice.
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Si elle soigne son cadre et la direction de ses comédiens, Veronika Franz oublie de raconter quelque chose, ou de soigner les articulations de son scénario, qui tourne rapidement à vide.
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D’une habileté indéniable, la mise en scène, très simple, déroule une lenteur pesante, installe une tension palpable. (...) Il y a dans ce cinéma de l’outrance une grande laideur et une grande faiblesse à considérer le spectateur comme un vulgaire gant qu’on retournerait pour mieux exposer ses chairs à vif.
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Les réalisateurs signent un huis clos captivant sur des enfants bourreaux. Un postulat choc, propice à des séquences parfois insoutenables. Si le scénario livre rapidement ses clés et n’évite pas une certaine complaisance, le film vaut pour l’élégance de sa mise en scène et sa radicalité.