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De retour dans sa famille en France, après des années passées en Afrique pour oublier la Grande Guerre, Georges retrouve son frère Marcel, qui ne parle plus et peine à avoir une vie sociale et amoureuse. La douce Hélène, qui lui apprend le langage des signes, n’est pas insensible au charme du fougueux et tourmenté Georges… Film sur le trouble de stress post-traumatique (qu’on ne nommait pas encore ainsi), Cessez-le-feu est un complément presque idéal à La Chambre des officiers du regretté François Dupeyron : pas de gueules cassées ici mais -c’est pour ainsi dire pareil- des âmes brisées qui se fracassent contre la normalité d’un monde qui ne les comprend pas et qui ne correspond plus à leur aspiration à l’oubli. Formidablement interprété par le trio Duris-Sallette-Gadebois, Cessez-le-feu, s’il ne brille pas par une audace folle, a le mérite de rendre un hommage sincère à ces sacrifiés de l’Histoire.