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Deux existences suspendues à un simple bout de papier, à la décision de deux agents de la police des frontières de l’aéroport de New- York. Voilà ce que raconte ce premier long où l’on suit donc les (més)aventures de Diego et Elena, un Vénézuélien et une Espagnole en couple qui ont quitté Barcelone pour démarrer une nouvelle vie outre- Atlantique. L’action tout entière se déroule entre les quatre murs de deux bureaux, au fil de questions d’abord anodines qui deviennent de plus en plus pernicieuses et font voler en éclats les certitudes des deux personnages l’un sur l’autre comme le regard que l’on porte sur eux. Border line parle de l’abus de pouvoir, du racisme ordinaire né de la peur de l’autre juste parce qu’il est différent mais sans jamais se faire donneur de leçon ni tirer à la ligne (75 minutes, pas une de plus !) quitte à déstabiliser par sa fin abrupte. Un suspense étouffant.