Toutes les critiques de Alps

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gérard Delorme

    Après Canine (2009), son premier film, Yorgos Lanthimos persiste dans un registre poétique et absurde qui gagnerait à être un peu plus travaillé. Il ne manque effectivement pas grand-chose pour transformer le potentiel de ce qui, en l’état, n’est qu’une série de sketches plus ou moins improvisés, hésitant entre le film choral et la comédie de moeurs. Finalement, Alps trouve un semblant d’équilibre en se concentrant sur le personnage d’une infirmière qui joue en permanence plusieurs rôles, à tel point qu’elle finit par ne plus avoir de vie – peut-être parce qu’elle en a peur. Cette hypothèse est à peine suggérée, quand les autres personnages sont encore plus schématiques. Doué pour imaginer des situations étrangement séduisantes, Lanthimos ne maîtrise pas encore leur grammaire. Et l’absurdité ne lui sert qu’à justifier une accumulation d’idées embryonnaires, parfois prometteuses mais disparates et inabouties.

Les critiques de la Presse

  1. Excessif / TF1 News
    par La rédaction de Excessif / TF1 News

    Après "Canine", Yorgos Lanthimos creuse la veine du beau-bizarre avec ce nouveau film au sujet formidable, au traitement équivoque et aux accidents heureux. Non sans roublardise, il revendique une fois de plus l'héritage des surréalistes : les personnages ne sont que des écorces jusque dans leur fonction - compensation sexuelle, objet inanimé au repas, communication mutante.

  2. Critikat.com
    par Marianne Fernandez

    Un brin trop théorique, Alps n’a pas la grâce formelle de Canine. Il confirme toutefois l’audace de ce groupe d’amis : réalisateurs, producteurs, acteurs grecs qu’on ne présente plus mais qui, eux, ont encore de belles choses à nous montrer.

  3. Le Monde
    par La redaction du Monde

    Le réalisateur de Canine continue d'exploiter la veine de l'absurde, mettant en scène avec un humour froid une société de secours aux endeuillés qui singe les rituels sociaux, jusqu'à la tragédie.

  4. Télérama
    par Jacques Morice

    Une infirmière, membre d'une étrange société secrète, propose à des parents anéantis par la mort de leur fille de la remplacer quelques jours... Sous les apparences d'une chronique réaliste, une satire féroce et absurde qui bouscule l'ordre et la psychologie établis.

  5. A voir à lire
    par Kevin Bertrand

    Un film énigmatique au scénario ingénieux, mais qui manque cruellement d’empathie.

  6. Toutlecine.com
    par Anne-Laure Thirion

    Une étrange et minuscule société secrète du nom de Alps cherche à tromper la mort dans un Grèce froide et anonyme. Pour son troisième film, le réalisateur Yórgos Lánthimos pousse à extrême une culture des faux-semblants pour en tirer un film brillant, entre sécheresse et absurdité, sur le deuil, la solitude et la fiction.

  7. Nouvel Obs
    par Sophie Grassin

    Yorgos Lanthimos, cinéaste de la nouvelle vague grecque révélé avec « Canine », ne comble pas les espoirs mis en lui – trop d’éléments venant opacifier son idée de départ – mais il tente au moins un film de science-fiction qui ne dirait pas son nom, à la fois absurde et funèbre, sur la mise en scène, le jeu, la répétition.

  8. L'Express
    par Christophe Carrière

    Après Canine, Lanthimos persiste dans son mélange d'épure et d'humour, et crée un drôle de malaise à force de tension sourde. Comme chez Michael Haneke, son "mentor", rien n'est innocent ni laissé au hasard. Moins étonnant que Canine, Alps garde malgré tout une très forte personnalité.

  9. Les Inrocks
    par Romain Blondeau

    Des acteurs remplacent les morts dans les familles en deuil. Une fable absurde mi-drôle, mi-morbide.

  10. Les Fiches du cinéma
    par La redaction de Les Fiches du Cinema

    Règles arbitraires, solitude, troubles de l'identité : la société secrète Alps est soumise à la domination de Mont Blanc. Le film qui en résulte, parfois dur et dérangeant, vaut l'effort qu'il demande par ses qualités d'écriture et de mise en scène.

  11. Ecran Large
    par Simon Riaux

    Nanti d’un très bon concept, Lanthimos déploie des trésors d’ingéniosité pour ne jamais aborder son sujet ni nous raconter une véritable histoire.

  12. StudioCiné Live
    par Laurent Djian

    Aussi audacieux qu'excitant le film donne lieu à des moments glauques ou "macabrement" drôles. Dommage alors que, faute d'enjeu cette succession de saynètes atones et absurdes s'englue dans une répétitivité lassante.

  13. Les Cahiers du cinéma
    par Clémentine Gallot

    Les longs plans fixes de cette énigme opaque et glacée achèvent d'enfermer le film dans une caricature creuse, un petit théâtre mortifère.