Toutes les critiques de A la croisée des mondes : la boussole d'or

Les critiques de Première

  1. Première
    par Jean-François Morisse

    L’attente était grande. Peut-être trop. A la Croisée des mondes est-il le nouveau Narnia ? Non. Pourtant, cette histoire extraordinaire ne manque pas de charme. Sans doute grâce à l’ineffable et inaltérable beauté de son actrice principale, Nicole Kidman que l’on suit avec plaisir mais sans enthousiasme dans ce périple aux décors grandioses. Peut-être cet étrange montage n’insuffle-t-il pas à ce film de Noël le rythme qui lui conviendrait ? Même si l’ensemble ne possède pas ce souffle épique que l’on aime retrouver dans ces fresques fantastiques, A la Croisée des mondes est assurément un bon produit à destination des 8-12 ans qui n’en verront sans doute pas les faiblesses.

Les critiques de la Presse

  1. Le JDD
    par Carlos Gomez

    Révélé par la comédie potache American Pie, le réalisateur Chris Weitz a eu les épaules pour mener à bien cette superproduction fantastique, trépidante, rythmée et d'une évidente beauté formelle. Tout au plus manque-t-elle un peu de chaleur par instants. Mais le final donne envie de connaître la suite.

  2. Pariscope
    par Virginie Gaucher

    Une boussole d’or qui dit la vérité, des ours blancs en armure, des sorcières, des gitans rebelles, une poussière mystérieuse, des engins volants : de nombreux éléments du roman de Philip Pullman sont présents dans ce grand spectacle, adaptation du premier tome de la trilogie des « Royaumes du Nord » mais pas toujours sa magie et sa poésie. Dans cet univers un peu Jules Verne, un peu héroïc fantasy, la palme va aux ours, magnifiques et imposants, qui sont les plus réussis des effets spéciaux numériques du film.

  3. Dans ce premier volet, le réalisateur se contente d'émailler d'effets spéciaux glacés une mise en scène statique qui ne donne qu'une faible idée du souffle et de la cruauté des aventures de Lyra, la jeune orpheline qui découvre le libre-arbitre. Le montage à la hache trahit la difficulté à restituer en moins de deux heures l'intégralité du premier tome, Les Royaumes du Nord. Et le casting premium semble réduit à réciter les dialogues lourdement explicatifs.

  4. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Réalisé par Chris Weitz, à qui l'on doit entre autres le teen movie American Pie, le film est adapté d'un roman de Philip Pullman. Ce qui frappe, particulièrement, c'est la manière dont il recycle sans complexe certains des éléments les plus caractéristiques des sagas précédentes, et trahit de la sorte son avidité commerciale envers le public pré-adolescent qui y était attaché. L'histoire prend ainsi racine, comme celle de Harry Potter, dans un collège anglais, où les personnages ont la spécificité d'être indissociable de leur "daemon", un animal de compagnie qui parle, comme ceux de Narnia.

  5. Télé 7 jours
    par Julien Barcilon

    Las, hormis les très cinégéniques ours de pixels, il manque du souffle, du style et une âme à cette odyssée fantastique, premier volet d'une trilogie annoncée... si le public est au rendez-vous.

  6. Fluctuat

    Dernier avatar d'une longue série puisant son inspiration dans la littérature Fantasy, A la croisée des mondes a bien du mal à s'imposer. Malgré toute notre volonté et en gardant un esprit naïf, le film de Chris Weitz reste trop mal foutu et schématique.
    - Exprimez-vous sur le forum cinémaC'est pas qu'on se refuse à prendre le train en marche de la Fantasy démocratisée au cinéma depuis la popularisation du numérique, mais faut bien s'avouer que l'inégalité des productions laisse perplexe. Après l'évangéliste Narnia, le djeunz Eragon, le sympathique mais raté Stardust, voici donc A la croisée des mondes, tiré d'une trilogie de Philip Pullman publiée entre 1995 et 2002. Le film de Chris Weitz reprend le premier épisode, inutile d'espérer un dénouement, il faudra attendre la suite. Belle opération marketing où comme d'habitude tout repose sur un univers : ici un monde parallèle où la jeune Tyra, 100% british, part au pôle nord pour délivrer ses copains vilainement enlevés par une faction fascisante bien décidée à les rééduquer et surtout, les libérer de leur daemon, l'animal dont chaque personnage est affublé (une sorte de second moi). Heureusement, sa boussole d'or fait mieux que lui indiquer le chemin ou qu'une boule de cristal, elle dit la vérité. Pratique.C'est connu, ce genre de littérature bouffe à tous les râteliers et s'en va butiner ses références au chevet des classiques (ici "william blake" rec="0", "john milton" rec="0", selon l'auteur), tout en reprenant leur intrigue sur des canevas éprouvés. Point d'étonnement donc à revivre des pans entiers de l'Histoire avec des figures interchangeables, là des gitans en résistants défenseurs de la démocratie, ici une armée fasciste dont la doctrine se définit par son refus d'ouverture vers d'autres mondes possibles (grâce à la Poussière, un truc cosmique ou mystique qu'on n'a pas tout compris), bref c'est du terrain conquis. Le film lui tente platement d'imposer son univers à coups d'expositions laborieuses et d'avancées narratives limitées à un statut épisodique. Outre le manque d'intensité du bidule (sinon une vague baston entre ours polaires), on s'étonne davantage de la relative laideur de l'image baignant dans une médiocrité visuelle peu inspirée. Pendant ce temps et devant les écrans bleus, les stars défilent chrono à la main : un peu de Daniel Craig, cinq minutes d'Eva Green, et Nicole Kidman, seule aberration du film. Maniérée au possible elle frise d'abord l'autodérision pour finir par insuffler une dimension psychologique faisant vaciller cette cathédrale numérique. On aurait pu aussi parler de Sam Eliott en Flying Marlboro Man, mais à quoi bon ? A la croisée des mondes : La boussole d'or
    De Chris Weitz
    Avec Dakota Blue Richard, Daniel Craig, Eva Green, Nicole Kidman, Sam Eliott
    Sortie en salles le 5 décembre 2007Illus. © Metropolitan FilmExport
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