Ces vendredi 6 et samedi 7 décembre, se déroule comme chaque année le Téléthon. Une opération parrainée par Patrick Bruel.

Après Franck Dubosc l’année dernière, c’est le chanteur Patrick Bruel qui est le parrain du Téléthon. Les 6 et 7 décembre, il sera aux côtés de Nagui et Sophie Davant sur France 2 pour encourager les téléspectateurs à donner des fonds pour aider à la recherche.Quel est votre souvenir le plus marquant du Téléthon ?Patrick Bruel : Ce sont les rencontres avec les enfants, parfois en dehors de l’émission et ensuite sur le plateau. Je suis en contact avec des enfants malades depuis toujours. On reçoit systématiquement des enfants malades avant et après mes concerts. Certains on a continué de les suivre, certains ont guéri, d’autres malheureusement… C’est ça qui m’a appris la relation à la maladie de ces enfants. Ce sont toujours eux qui remontent le moral des troupes. Ils ont une force et une acuité qui est assez étonnante.Comment êtes-vous devenu le parrain du Téléthon 2013 ?Ils me le demandent depuis pas mal de temps. J’ai participé à presque toutes les éditions, en venant chanter ou autre chose. J’ai été deux fois parrain du Télé Vie en Belgique et à chaque fois, j’avais un problème de date Je me suis aperçu que le problème de date serait éternel si on ne prenait pas une décision rapidement. L’année dernière, pendant l’émission, à côté de Franck Dubosc, j’ai dit en direct : « l’année prochaine ce sera moi. » On a tout de suite bloqué ces 6 et 7 décembre, et si je ne les avais pas bloquées, je n’aurais pas pu le faire car il y avait des concerts avant, et après.Qu’est-ce que cela vous fait ?J’en suis très honoré, flatté. Fier de faire partie de cette magnifique aventure.On vous sent particulièrement investi dans votre rôle de parrain du Téléthon…Autant que les autres. Je ne pense pas qu’ils le soient moins. Ca me semble difficile d’être autrement. Chacun fait de son mieux avec ses armes, avec la manière qu’il a de se blinder, parce que ce n’est pas toujours facile. Récemment, sur une opération Make a Wish où je suis allé à l’initiative de Maurane, j’ai craqué devant un enfant. Ce n’est pas facile. Franck (Dubosc, ndlr) l’année dernière a aussi à un moment donné eu du mal. C’est pour ça qu’on met l’humour en avant, parce que la gravité, elle est là de toute façon. Un grand professeur d’arts dramatiques, René Simon, disait, « quand un texte est triste, ce n’est pas la peine de le dire triste », sinon c’est ridicule. On n’a pas besoin de sucrer le sucre. On sait tous pourquoi on est là, on sait tous exactement ce qu’il se passe, on connait tous très très bien le sujet et je pense que même s’il y a des moments très graves, un peu de légèreté et d’humour ne peut pas faire de mal. L’humour est la politesse du désespoir.Quel discours allez-vous avoir pendant ces deux jours ?Je vais essayer d’être assez clair, de ne pas se voiler la face. Dire que oui c’est difficile, et aller chercher les gens d’une façon moins globale. Parce que tout le monde n’a pas le même regard face à des choses comme celles-ci. Tout le monde n’a pas les mêmes moyens. On a toujours été frappés de voir que ce sont les gens les plus démunis qui sont les plus prompt à donner. Il y a aussi le sentiment de culpabilité, quand on a très peu de moyens, de se dire je n’ai pas assez pour donner, alors je préfère ne rien donner plutôt que donner peu. Ceux-là, on va leur parler aussi pour leur dire que les petites gouttes font les océans. Sans culpabiliser personne. On se sent bien d’avoir participé à une œuvre collective aussi forte.Vous visez un record de dons ?On vise toujours plus ! On a envie de battre le record, de rire plus, de s’amuser plus, de chanter plus… On doit battre le record. On va battre le record. Il faut battre le record. Enfin, peut-être pas le record absolu du Téléthon, parce que celui-là est très difficile à battre… c’était avant la crise. Mais en tous cas, battre l’année dernière (88 156 400 euros, ndlr), et peut-être l’année d’avant. En tous cas aller le plus loin possible.Chaque année, la même polémique revient avec l’élection de Miss France qui se déroule en même temps. Qu’en pensez-vous ?C’est toujours en même temps. Les gens pensent que Miss France vient se mettre en face du Téléthon systématiquement. Je ne crois pas qu’il faille jeter une pierre à l’un comme à l’autre. Miss France donne sa date très très tôt. C’est pas mal qu’il y ait un très gros programme, avec beaucoup de personnes devant la télévision parce qu’à un moment donné ça peut basculer. En plus, Miss France fait systématiquement un clin d’œil au Téléthon, affiche le 3637… La gagnante le dit théoriquement, et je ne pense pas que ça dérogera à la règle cette année. Par Christelle Devesa Follow @chrisdevesa