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PHOTOS - Christian Lacroix, un voyageur immobile : Christian Lacroix, l'enfant couturier

Christian Lacroix, un voyageur immobile

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Christian Lacroix, un voyageur immobile sur France 5

<strong>France 5 profite ce soir de sa case Un soir au musée pour rendre hommage à Christian Lacroix à 21h35. Depuis l?enfance, le magicien des couleurs voue une passion sans bornes aux femmes et costumes traditionnels. Raison pour laquelle le musée du Quai Branly a fait appel à lui pour l?exposition <em>L?Orient et les femmes</em>.</strong>pagebreak<strong>Des trésors dans un grenier</strong>"<em>Tout petit, j'avais déjà la phobie de l'ennui et rêvais de faire plein de choses</em>", confesse Christian Lacroix. Le petit arlésien s?était inventé un jeu. "<em>Je tirais au sort une date, une ville, un homme ou une femme, et je m?amusais à dessiner le costume correspondant</em>." Dans le grenier de ses grands parents maternels, l?enfant curieux y déniche un trésor : des volumes reliés de <em>La Mode Illustrée</em> de 1860. "<em>Si j'aime tant le rose saumoné, c'est peut-être à cause d'une vieille robe de bal en tissu de guerre oubliée là. Et le pourpre chocolaté à cause d'une autre en crêpe marocain.</em>"pagebreak<strong>Des après-midi au musée </strong> "<em>À part l?été, Arles est une ville aride, austère, balayée par le mistral. Ça vous pousse vite à la fantasmagorie.</em>" Adolescent, Lacroix passe des après-midi entiers au musée des arts et traditions populaires. Il y admire les costumes d?arlésiennes, comme lors de la fête du costume, en juillet. Il n?oubliera jamais "<em>les tailles hautes, les crinolines du 18ème siècle?</em>" Il leur rend hommage dès son premier défilé en 1987. Il fait monter à Paris la Reine d?Arles et ses dauphines, en tenue traditionnelle ! Pour ce même défilé, il présente une jupe en peau de taureau, un chapeau piqué de saladelle (la lavande de mer) et de plumes de mouette.pagebreak<strong>Le rouge sang du taureau</strong>Lacroix vient d?une famille d?aficionados. Il assiste à toutes les corridas dans les arènes d?Arles. "<em>Devant lui, il y avait Cocteau et Picasso. Sa jeunesse, il l?a passée entouré d?art et de barbarie, raconte sa femme, Françoise. C?est le rouge du sang de taureau qu?il recherche partout. Un rouge comparable à aucun autre.</em>" D?où les oeillets rouges, posés sur les sièges des invités de ses défilés. Autres récurrences dans son oeuvre : la croix des gardians, les dentelles noires, les volants et les pois des robes des danseuses de flamenco.pagebreak<strong>Des créations comme des ex-voto</strong>Christian Lacroix ne se considère pas comme un couturier. "<em>Je suis un usurpateur. Je n?ai pas fait mes classes avec un grand maître. Je suis incapable, comme Mr de Balenciaga de faire moi-même une robe la nuit précédant un défilé.</em>" Il procède par découpages et collages, à la manière d?un Matisse. Il travaille des matières étonnantes : spirales de métal, plastique tressé, osier compressé, franges de raphia? Des rituels comme des ex-voto. Il s?inspire des contes et légendes, de l?Histoire, de la rue, des modes de vie, des évènements.Peut-être parce que l?ancien étudiant de l?école du Louvre à Paris rêvait, au départ, devenir conservateur de musée.pagebreak<strong> Caroline DOUTEAU pour <em>Télé 7 Jours</em></strong>

Christian Lacroix, un voyageur immobile

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France 5 profite ce soir de sa case Un soir au musée pour rendre hommage à Christian Lacroix à 21h35. Depuis l’enfance, le magicien des couleurs voue une passion sans bornes aux femmes et costumes traditionnels. Raison pour laquelle le musée du Quai Branly a fait appel à lui pour l’exposition L’Orient et les femmes.Des trésors dans un grenier"Tout petit, j'avais déjà la phobie de l'ennui et rêvais de faire plein de choses", confesse Christian Lacroix. Le petit arlésien s’était inventé un jeu. "Je tirais au sort une date, une ville, un homme ou une femme, et je m’amusais à dessiner le costume correspondant." Dans le grenier de ses grands parents maternels, l’enfant curieux y déniche un trésor : des volumes reliés de La Mode Illustrée de 1860. "Si j'aime tant le rose saumoné, c'est peut-être à cause d'une vieille robe de bal en tissu de guerre oubliée là. Et le pourpre chocolaté à cause d'une autre en crêpe marocain."Des après-midi au musée "À part l’été, Arles est une ville aride, austère, balayée par le mistral. Ça vous pousse vite à la fantasmagorie." Adolescent, Lacroix passe des après-midi entiers au musée des arts et traditions populaires. Il y admire les costumes d’arlésiennes, comme lors de la fête du costume, en juillet. Il n’oubliera jamais "les tailles hautes, les crinolines du 18ème siècle…" Il leur rend hommage dès son premier défilé en 1987. Il fait monter à Paris la Reine d’Arles et ses dauphines, en tenue traditionnelle ! Pour ce même défilé, il présente une jupe en peau de taureau, un chapeau piqué de saladelle (la lavande de mer) et de plumes de mouette.Le rouge sang du taureauLacroix vient d’une famille d’aficionados. Il assiste à toutes les corridas dans les arènes d’Arles. "Devant lui, il y avait Cocteau et Picasso. Sa jeunesse, il l’a passée entouré d’art et de barbarie, raconte sa femme, Françoise. C’est le rouge du sang de taureau qu’il recherche partout. Un rouge comparable à aucun autre." D’où les oeillets rouges, posés sur les sièges des invités de ses défilés. Autres récurrences dans son oeuvre : la croix des gardians, les dentelles noires, les volants et les pois des robes des danseuses de flamenco.Des créations comme des ex-votoChristian Lacroix ne se considère pas comme un couturier. "Je suis un usurpateur. Je n’ai pas fait mes classes avec un grand maître. Je suis incapable, comme Mr de Balenciaga de faire moi-même une robe la nuit précédant un défilé." Il procède par découpages et collages, à la manière d’un Matisse. Il travaille des matières étonnantes : spirales de métal, plastique tressé, osier compressé, franges de raphia… Des rituels comme des ex-voto. Il s’inspire des contes et légendes, de l’Histoire, de la rue, des modes de vie, des évènements. Peut-être parce que l’ancien étudiant de l’école du Louvre à Paris rêvait, au départ, devenir conservateur de musée. Caroline DOUTEAU pour Télé 7 Jours