Retour en images sur la carrière d'une des plus grandes stars comiques en France.C'est à mille lieux du cinéma que Louis de Funès se tourne dans un premier temps. Issu de la noblesse castillane, il devient élève à l'Ecole professionnelle de la fourrure. Mais son côté trublion et hyperactif compromet rapidement la voie qu'il s'est choisie. Renvoyé de son établissement, il est également licencié des divers emplois trouvés par la suite. Une scène qui se répète lorsqu'il entre à l'Ecole technique de photographie et cinéma pour étudier le septième art. Une formation qui tourne court puisqu'il est à nouveau exclu. Il enchaîne les petits boulots et finit par s'inscrire au Cours Simon pour devenir comédien.Comme de nombreux jeunes acteurs, les débuts sont difficiles. Il travaille comme pianiste pour gagner sa vie et enchaîne les rôles de figuration et les petites apparitions au cinéma. Il apparaît ainsi 43 secondes dans son tout premier film La Tentation de Barbizon (1946). Il lui faut attendre plusieurs années avant de se faire reconnaître et gagner ses galons de comédien. Il est repéré dans la pièce Ah les belles bacchantes avant de sortir totalement de l'ombre avec La Traversée de Paris (1956). Il devient peu à peu incontournable au cinéma grâce à ses mimiques cultes qui font rire des millions de personnes. Plébiscité, il tourne au total dans plus de 150 films et marque les esprits avec des longs-métrages tels que Le Corniaud, Le Gendarme de Saint-Tropez, La Folie des grandeurs ou encore Fantômas.La face cachée de l'acteurMalgré la célébrité, Louis de Funès cachait une part d'ombre. Le comédien prêt à tout sur grand écran, sauf à jouer les maris volages (il mettait son véto à ce genre de rôles), aimait et avait un grand besoin de faire rire. A tel point qu'il se serait brouillé avec Edouard Molinaro, avec qui il a tourné Oscar et Hibernatus, car ce dernier ne riait pas pendant les prises. Bisbille supplémentaire entre les deux, Louis de Funès lui reprochait de laisser trop de place à l'écran aux autres acteurs.Derrière son image drôle et sympathique se cachait en effet un homme qui voulait tirer la couverture à lui. Ce qui a posé certains problèmes lors de tournages, notamment sur le plateau du Tatoué (1968). Une vraie guerre d'égo se déclenche entre Louis de Funès et Jean Gabin, pourtant sur un pied d'égalité dans le film. Chacun souhaitant dépasser l'autre, ils se livrent en coulisses à une guerre sans fin en modifiant régulièrement les scénarios pour être mis en avant.Les guerres d'égoQuelques années plus tôt, c'est sur le plateau du Corniaud (1964) que le comédien fait des siennes. Regrettant le peu de scènes prévues pour son personnage, il refuse de faire ses célèbres mimiques. Pour débloquer la situation, Gérard Oury modifie son scénario et inclut de nouvelles scènes dans lesquelles Louis de Funès a la vedette (notamment la scène des bains turcs).L'ambiance est pesante également sur les tournages de la saga Fantômas. Alors que Jean Marais, qui incarne Fantômas, est la grande vedette des films, il se fait peu à peu éclipser par les scènes comiques de Louis de Funès qui déployait une énergie incroyable. Ce qui lui a permis d'avoir de plus en plus de séquences au fil des films, au grand dam de Jean Marais, jaloux de ce rival comique.C'est d'ailleurs dans un épisode de Fantômas (Fantômas contre Scotland Yard) que les inconditionnels de Louis de Funès peuvent le retrouver ce soir à 20h50 sur France 3. L'acteur sera également à l'honneur sur NT1 qui diffuse à 20h50 Jo.L'histoire de Fantômas contre Scotland Yard d'André Hunebelle :Fantômas a décidé de créer un impôt sur le droit de vivre. Toutes les plus grosses fortunes du monde sont visées. Lord McCrashley, qui vit en Ecosse, demande au commissaire Juve et au journaliste Fandor de venir dans son château.La bande annonce du film :L'histoire de Jo de Jean Girault :Antoine Brisebard, auteur à succès riche et heureux, est victime d'un maitre chanteur qui menace de dévoiler le passé de sa femme, Sylvie. Décidé à le faire disparaître, Antoine prétexte la rédaction d'un scénario pour une pièce policière, afin de recueillir auprès de ses amis toutes les suggestions de "crime parfait". Antoine convoque le maitre chanteur, Jo, et le tue d'un coup de revolver. Il enterre le cadavre dans le jardin, mais un violent orage éclate et provoque un glissement de terrain qui découvre le cadavre. Un cadavre qui n'est en aucun cas celui de Jo.La bande annonce du film : louis de funes (JO) 1971 par dennis649
Commentaires