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Minority Report de Steven Spielberg   Washington, 2054. Une machine révolutionnaire a permis d'éliminer toute tentative de crimes de sang: la Précrime permet, grâce à trois extralucides, les pré-cogs, de mettre la main sur le "coupable" avant qu'il ait pu commettre son forfait. C'est un tel succès que son créateur pense l'étendre au pays entier. Devenu justicier de la Précrime après la disparition tragique de son fils, John Anderton est un fervent partisan du système jusqu'au jour où l'impensable se produit. L'ordinateur est formel: d'ici trente-six heures, Anderton aura assassiné un parfait étranger. Devenu la cible de ses propres troupes, Anderton prend la fuite. Son seul espoir pour déjouer le complot: dénicher sa future victime ; sa seule arme: les visions parcellaires, énigmatiques, de la plus fragile des extralucides, Agatha.Adaptation cinématographique de la nouvelle éponyme de Philip K. Dick, Minority Report est une dénonciation en règle de l'idéologie sécuritaire.  Minority Report sera à (re)découvrir à 20h45 sur SyFyMunich de Steven Spielberg  Munich 1972. Un commando palestinien, Septembre noir, prend en otages neuf athlètes israéliens. Après la mort de tous les protagonistes, le gouvernement israélien monte une opération de représailles: un commando du Mossad est chargé de traquer et de tuer onze représentants de l'organisation terroriste. Sous forme de thriller, retour sur un événement marquant du siècle passé.Il a fallu au cinéaste toute sa virtuosité pour réaliser un thriller politique exceptionnellement riche et stimulant (...)On a souvent l'impression que les images sont dictées par les évènements, comme s'il n'y avait eu qu'une seule prise. En même temps chaque plan est précisément pensé. La reconstitution du massacre de Munich ne prétend pas à l'objectivité.Munich sera diffusé à 20h45 sur Ciné+ PremierHappiness Therapy de David O. Russell Ayant perdu sa maison, son travail et sa femme, Pat Solatano se retrouve obligé d’emménager chez ses parents après avoir passé huit mois dans un institut psychiatrique. Pat affiche pourtant un optimisme à toute épreuve. il est déterminé à se reconstruire et à renouer avec son ex-femme, malgré une séparation difficile. rapidement, il rencontre Tiffany, une jolie jeune femme ayant elle-même eu un parcours mouvementé. Tiffany propose d’aider Pat à reconquérir sa femme, à condition qu’il lui rende un service en retour... alors qu’un lien inattendu se forme entre eux, ils vont essayer de reprendre en main leurs existences et de redécouvrir les bons côtés de la vie.Happiness Therapy aurait pu glisser dans la catégorie des films dont on voit les coutures, les intentions et les chichis à des kilomètres. Inquiétude renforcée par le fait qu'il y a quelques années, David O. Russell avait signé une comédie expérimentale littéralement gangrenée par les gadgets. Heureusement, le cinéaste se révèle être moins un charlatan poseur qu’un authentique champion de la névrose, dont le premier film, Flirter avec les embrouilles (1996), conceptualisait ce qui sous-tend son oeuvre :l’autodestruction progressive d’une cellule a priori parfaite, qu’elle soit familiale (Fighter), militaire (Les Rois du désert) ou matrimoniale (ici). Happiness Therapy peut d’ailleurs se voir comme l’envers sentimental et surtout optimiste de Fighter. Son scénario confronte une galerie de personnages pétris de bonnes intentions dont l’abnégation flirte avec la folie, et surtout deux héros adeptes de la méthode Coué et programmés pour s’entendre, mais dont l’entêtement menace à tout moment de transformer la rencontre amoureuse en guerre totale. Il s’en dégage une énergie comique folle ainsi qu'une tension dramatique qui maintiennent l’ensemble sur le fil (la dernière demi-heure est à ce titre un petit bijou de suspense romantique). Les acteurs, eux, contribuent largement à la réussite du film. Grande carcasse, belle gueule et débit infernal, Bradley Cooper trouve là son meilleur rôle – une boule de nerfs charmante façon Cary Grant sous acide. Jennifer Lawrence possède ce mélange de sensualité et d’espièglerie tordues qui font les grandes actrices. Et on n’avait pas vu De Niro à pareille fête depuis des lustres, en paternel superstitieux aussi bienveillant que toqué.Happiness Therapy sera à suivre à 20h45 sur Ciné+ Emotion