Nous vous l'avions annoncé, la saison 2 du magazine de David Pujadas Les Infiltrés revient le 6 avril à 22h20 sur France 2. Selon Le Point, le reportage sur les prédateurs sexuels qui sera diffusé mardi aurait permis l'arrestation de 23 pédophiles.

Nous vous l'avions annoncé, la saison 2 du magazine de David Pujadas Les Infiltrés revient le 6 avril à 22h20 sur France 2. Selon Le Point, le reportage sur les prédateurs sexuels qui sera diffusé mardi aurait permis l'arrestation de 23 pédophiles. Les Infiltrés avaient alimenté la polémique l'année dernière avec des reportages sur la maltraitance en maison de retraite, sur la presse people ou sur les mouvements sectaires. De nombreux journalistes, comme Jean-Michel Aphatie, avaient violemment critiqués l'émission. Comme nous vous l'avions annoncé, le programme animé par David Pujadas revient le 6 avril à 22h20 sur France 2 avec une enquête choc sur les prédateurs sexuels. Selon une information du journal Le Point, 23 personnes ont été arrêtées grâce aux journalistes. Le 6 avril vous verrez donc l'enquête menée par Laurent Richard (rédacteur en chef de l'émission) pendant un an. Il s'est d'abord fait passé pour une jeune fille de 12 ans sur un site de discussions pour adolescents afin de comprendre comment ces prédateurs approchent vos enfants. Avant de s'intéresser aux personnes qui se cachent derrière ces pseudonymes et comprendre comment les réseaux se constituent. Et au cours de son enquête, ce journaliste de l'agence CAPA s'est infiltré dans ses réseaux. Il a rencontré de nombreux pédophiles et visionné des heures d'images. Sur Télé 2 semaines, il insiste, "On n'est pas dans une fiction, j'ai vu les images, j'ai vu ce qu'ils faisaient. Les empêcher d'agir, c'est une bonne chose, j'ai fait ce que tout citoyen français doit faire. J'aurais été plus mal à l'aise de ne rien faire. Ce sont des faits d'une gravité absolue, il n'y a pas à tergiverser."Car la loi l'oblige en effet à alerter les forces de l'ordre dans le cas d'agressions à venir (ce qui était souvent le cas). L'agence s'est donc exécutée. La police a pu ainsi arrêter 22 personnes en France et une au Québec. Des arrestations et un cas que l'on peut rapprocher des 4 interpellations effectuées par la police à Tremblay suite à l'enquête menée pour le magazine Haute Définition, présenté par Emmanuel Chain lundi dernier. Le jour de la diffusion d'un reportage sur des dealers, la police, qui enquêtait elle-même sur cette affaire depuis des mois, a lancé une vaste opération et saisie 980 000€ ainsi que des armes et des stupéfiants. Deux cas qui posent la question des liens de plus en plus proches entre journalisme, télévision et forces de l'ordre. Or, lors de la conférence de presse présentant le premier reportage de la 2ème saison des Infiltrés, l'équipe rappelait qu'ils "dénoncent des systèmes et non des gens. Nous ne sommes pas des auxiliaires de la police mais des citoyens." On est effectivement loin de To Catch a predator, l'émission présentée par Chris Hansen sur Dateline NBC.Ils avaient aussi confié aux journalistes présents avoir dénoncé certains individus, et ils avaient constaté que la police n'avait toujours pas agi. Mais il faut savoir qu'ils disposent de moyens assez limités. Au Canada, les journalistes avaient dû donner des preuves et montrer les images tournées pour appuyer leurs accusations. Nul doute que cette fois, l'utilisation de la caméra cachée soulèvera moins de questions. D'ailleurs, comme nous l'a confié David Pujadas, "l'infiltration n'a pas vocation à être un procédé généraliste du journalisme mais dans certaines situation elle est indispensable". Et d'ajouter, elle "peut donner le pire comme le meilleure".Et vous, qu'en pensez-vous ?