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La présentatrice de Faut pas rêver (France 3) est la marraine de l’association Enfants du désert, qui agit dans le Sud délaissé du pays. Nous l’avons accompagnée là-bas.

A Erfoud, la palmeraie est constellée de centaine de ksars en pisé rouge. C’est dans un de ces villages fortifiés, auquel on accède par un chemin de terre, que se rend Tania Young. En compagnie de la présidente d’Enfants du désert, l’énergique Laetitia Chevallier, la présentatrice de Faut pas rêver sur France 3 rencontre pour la première fois sa filleule, Fatima Zahra, 13 ans, benjamine d’une famille déshéritée de huit enfants. "Je souhaitais depuis longtemps m’engager pour une cause humanitaire, confie Tania. Le Maroc est un peu mon pays puisque mes parents sont nés à Casablanca et que j’y viens depuis ma plus tendre enfance. D’ailleurs, Philippe, mon papa, m’accompagne aujourd’hui. Pour devenir marraine d’une association et, a fortiori, d’un enfant, il faut un vrai lien du cœur, sinon l’engagement se dilue au fil du temps."Tout en cheminant dans un dédale de ruelles sombres, Tania nous précise sa démarche : "Je ne suis pas dans l’émotion. Je ne me pose pas en sauveuse des enfants d’Afrique. Je veux apporter mon aide et m’investir à fond, sans me disperser. C’est tout sauf de la charité." Un verre de thé à la main, la mère de Fatima Zahra nous accueille dans l’unique pièce de la maison, aveugle et jonchée de tapis. Les chaussures restent à l’entrée et, après une bise pudique, Tania et Fatima s’installent côte à côte, en tailleur. Regard baissé, l’adolescente semble intimidée. "C’est la première fois qu’une “étrangère“ vient chez elle, explique Laetitia. Elle est très intriguée. C’est facile de donner mais difficile de recevoir."Rachid, instituteur à Erfoud et bénévole de l’association, assure la traduction, même si Fatima Zahra, scolarisée, connaît quelques mots de français. Toute fière, elle montre ses cahiers à Tania et lui souffle qu’elle souhaiterait devenir médecin. "Faire des études est le meilleur moyen pour toi d’être libre de ton destin", assure Tania qui s’engage à l’aider chaque mois financièrement. Pudique, elle dissimule son émotion en quittant sa filleule mais clame sa fierté d’apporter sa "petite pierre" à Enfants du désert et d’appartenir désormais à une famille "dont l’implication et le dévouement sont exemplaires."Emmanuelle Touraine de Télé 7 Jours