DR

Hier, le mardi 16 novembre 2010, l'Assemblée Nationale a voté le maintient définitif de la publicité dans la journée sur les chaînes publiques, malgré le désaccord de François Baroin, ministre du budget. Explications.

Hier, le mardi 16 novembre 2010, l'Assemblée Nationale a voté le maintient définitif de la publicité dans la journée sur les chaînes publiques, malgré le désaccord de François Baroin, ministre du budget. Explications. En 2009 la réforme de l'audiovisuel a été lancée, avec pour mesures phares, la réduction de la publicité sur les chaînes publiques, puis sa suppression totale. Depuis janvier 2009, France Télévisions ne diffuse plus de publicité après 20h00 dans un souci de positionnement désormais plus axé sur la culture. Puis, après la décision de Rémy Pflimlin le mois dernier de réduire le parrainage sur ses chaînes, la deuxième étape de la réforme de l'audiovisuel s'invitait hier, mardi 16 novembre 2010 sur les pupitres de l'Assemblée Nationale. Il s'agit cette fois de supprimer la publicité dans la journée, d'ici la fin de l'année 2011.Cependant, hier, les députés de l'Assemblée Nationale ont voté son maintien définitif sur les chaînes de France Télévisions adoptant ainsi l'amendement des Commissions des Finances et des Affaires sociales qui avaient déjà voté contre la semaine dernière. Le choix des députés s'explique par le "coût" de cette suppression avant 20h00. Ils invoquent le "contexte budgétaire particulièrement contraint, et ce d'autant que le manque à gagner de recettes publicitaires (supérieur à 320 millions d'euros) serait très supérieur aux prévisions". Ce maintien définitif de la publicité dans la journée sur France Télévisions a été voté contre l'avis du ministre du budget, François Baroin qui a déclaré que "le gouvernement est défavorable". Il ajoute que "la proposition interrompt la dynamique de la réforme de l'audiovisuel public". Cette décision devrait encore être confirmée au Sénat d'ici la fin de l'année, mais pour la première fois depuis la réforme de l'audiovisuel, il apparait évident que la course au positionnement culturel à ses limites, notamment budgétaires.