Nom de naissance Eliot
Genre Homme
Avis

Biographie

Fils de Henry Ware Eliot, un homme d'affaires influent, et de Charlotte Champe Stearns, une enseignante reconvertie à la poésie, Thomas Stearns Eliot est issu d’une famille aisée de Saint Louis dans la région du Missouri.Son grand-père, William Greenleaf Eliot, était un pasteur qui s'est installé à Saint Louis quand ce n'était encore qu'une ville frontière et qui participa à l'établissement de plusieurs des institutions municipales, dont l'Université Washington à Saint Louis. L'un de ses lointains cousins était Charles William Eliot, Président de l'Université de Harvard de 1869 à1909, alors qu'un autre, Tom Eliot, était chancelier de l'Université de Washington.Thomas Stearns Eliot est le cadet de ses frères et sœurs, ses parents l’ayant eu très âgés. Il est né le 26 septembre 1888. De 1898 à 1905, il suit des cours de lettres, de latin, de grec, de français et d’allemand dans une classe préparatoire de l’Université de Washington.Plus tard, il fréquente la Milton Academy dans le Massachusetts, où il rencontre le poète Scofield Thayer. Il n’y reste qu’un an avant d’aller étudier à Harvard, de 1906 à 1909. C’est dans la revue de l’établissement, The Harvard Advocate, qu’il publie ses premiers poèmes. Par la suite, il fait la connaissance de Conrad Aiken, également poète avec qui il devient rapidement ami.Après avoir obtenu son Master en 1910, il part pour Paris poursuivre ses études à la Sorbonne, qu’il fréquentera de 1910 à 1911, le temps d’une année avant de retourner à Harvard poursuivre des études de philosophie. Durant cette période, Thomas Stearns Eliot s’intéresse au bouddhisme et à la philologie indo-aryenne. Puis il s’installe quelques années en Angleterre.Tout au long de son cursus scolaire, il fait la connaissance de personnalités telles que George Santayana, Irving Babitt, Henri Bergson, C. R. Lanman, Josiah Royce, Bertrand Russel et Harold Joachim. En 1915, Ezra Pound, alors éditeur international du magazine Poetry, recommande à Harriet Monroe la publication de The Love song of J. Alfred Prufrock de T. S. Eliot. Le jeune Américain n’a alors que 22 ans, mais arrive à convaincre par son talent.Il se marie le 26 juin 1915 avec Vivienne Haigh-Wood, une jeune fille qui lui avait été présentée. En 1960, il confie par écrit à propos de sa femme : « Le mariage ne lui a apporté aucun bonheur… À moi, il m'a mis dans un état d'esprit qui aboutira à The Waste Land. ».Durant cette période, T. S. Eliot effectue des voyages à Paris, au quartier Montparnasse. Il y rencontre plusieurs artistes, dont Man Ray qui fait son portrait. Il s’intéresse à l’approche mystique de George Gurdjieff et étudie avec lui le sanskrit et les religions orientales. En octobre 1922, le jeune écrivain publie le fameux The Waste Land (La Terre vaine) dans le journal The Criterion. Pourtant écrit à une période de sa vie où il rencontre des problèmes familiaux et conjugaux (son mariage commence à battre de l’aile), le poème élève son auteur au rang de modèle de la poésie en langue anglaise. En 1927, T.S Eliot se convertit à la religion anglicane et prend la nationalité britannique. Par la suite, ses œuvres seront imprégnées d’une forte influence religieuse et d’un héritage britannique, ce qui peut être observé dans la préface de For Lancelot Andrewes qui sort en 1928. En 1933, il se sépare de sa femme qui finit par se faire interner pendant neuf ans dans un hôpital psychiatrique à cause des persécutions qu’elle fait subir à son ex-époux. Le 10 janvier 1957, Eliot épouse sa secrétaire Esmé Valerie Fletcher. Leur relation est heureuse, mais de courte durée, vu que Thomas Stearns Eliot décède d’un emphysème à Londres, le 4 janvier 1965. Après sa mort, sa femme Esmé passera le reste de sa vie à diffuser l’œuvre de son époux décédé. Elle édite et annote les Lettres de T.S. Eliot ainsi que le fac-similé de The Waste Land.Thomas Stearns Eliot a marqué son époque, celle des années 20. Son œuvre The Waste Land, est devenue un véritable classique de la littérature moderne. Certaines expressions qui y figurent sont entrées dans le jargon britannique. Il avait d’ailleurs été choisi pour faire partie du comité qui devait élaborer une nouvelle traduction anglaise de la Bible. Il s’est illustré par des recueils de poésie dont Prufrock and others observations (1917), The Hollow men (1925), Ash Wednesday, Animula, Quatre Quatuors, The Sacred Wood …Et des pièces de théâtre comme Sweeney Agonistes en 1925, Le Roc en 1934, Meurtre dans la cathédrale en 1935, Réunion de famille en 1939, Cocktail Party en 1950, L'employé de confiance en 1953 et L'homme d'État âgé en 1958.