Romain Rolland est né le 29 janvier 1866 à Clamecy dans une famille de notaires. Il poursuit sa scolarité d’abord au collège de Clamecy puis au lycée Louis-le-Grand où il prépare son entrée à l’Ecole normale supérieure. En 1886, il intègre la prestigieuse école pour étudier l’histoire et y fait la rencontre d’André Suarès et de Paul Claudel. Il découvre Tolstoï en lisant Guerre et paix, avec lequel il commencera à correspondre une année plus tard. Il obtient en 1889 son agrégation en histoire. Romain Rolland part ensuite en Italie pour rejoindre l’École française d’archéologie à Rome ; il y passe deux années et fait la rencontre de Malwida von Meysenbug, l’amie de Wagner et de Friedrich Nietzsche. Il découvre par ailleurs l’art italien en visitant les musées où sont exposées les toiles de Raphaël, Botticelli, De Vinci ou encore les sculptures de Michel-Ange. Intéressé d’abord par le 4e art, Romain Rolland commence sa carrière en écrivant des pièces théâtrales qui restent inédites de son vivant comme Les Baglioni, Empédocle et Orsino en 1891. Ce n’est qu’en 1897 que le cycle Tragédies de la foi est édité et sa pièce Saint Louis donnée en représentation. Quelques années plus tard, l’écrivain se consacre à son Théâtre de la Révolution et s’oriente vers un théâtre militant qui se veut populaire, fait « par et pour le peuple ». On le retrouve ainsi avec un ensemble de pièces retraçant l’histoire de la révolution française comme Les Loups en 1898, Le triomphe de la raison en 1899, Danton en 1900 et le Quatorze-Juillet en 1902. L’auteur complétera cette série vingt ans plus tard avec Le Jeu de l’amour et de la mort en 1925, Pâques Fleuries en 1926, Léonides en 1928 et finalement Robespierre en 1939.Parallèlement à cette vocation théâtrale, Romain Rolland continue ses travaux de doctorant et publie trois thèses en 1895. La première retrace Les origines du théâtre lyrique moderne, la deuxième se consacre à l’Histoire de l'opéra en Europe avant Lully et Scarlatti et la dernière est une étude approfondie sur Les causes du déclin de la peinture italienne au cours XVIe siècle. Ses recherches sont récompensées par un prix de l'Académie Française. Il commence une carrière d’enseignant, d’abord à l’Ecole normale supérieure, puis à l’Ecole des hautes études sociales et enfin à la Sorbonne qu’il quitte en 1912 pour se consacrer définitivement à l’écriture.Ayant déjà entamé en 1903, l’écriture de son œuvre maîtresse Jean-Christophe, qui est considérée comme le premier « roman-fleuve » du 20e siècle, Romain Rolland l’achève en 1912 en éditant le 10e volume de la saga. Parallèlement, il continue sa production littéraire en écrivant des biographies sur la Vie de Beethoven en 1903, la Vie de Michel-Ange en 1906, d’Haendel en 1910 et la Vie de Tolstoï en 1911. Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, l’auteur se trouve en Suisse. N'étant pas mobilisable du fait de son âge (48 ans), il décide d’y rester et se met au service de l’agence internationale des prisonniers de guerre. Il publie alors au journal de Genève une série d’articles, Au dessus de la mêlée, où il dénonce avec ferveur l’incapacité des pays en conflit à « négocier une paix équitable ». Ses écrits sont jugés antipatriotiques à leur sortie, mais connaissent un grand écho à Paris durant la deuxième moitié de la guerre, et ont contribué à lui attribuer le Prix Nobel de littérature en 1915.Devenu une grande figure des mouvements pacifistes et humanitaires grâce à son militantisme pour la paix pendant la guerre, Romain Rolland étudie la tradition indienne et forme le concept du « sentiment océanique » qui fera l’objet de nombreuses correspondances avec Sigmund Freud en 1923. Il fait également la rencontre de Mohandas Gandhi en 1931 après lui avoir dédié en 1924 un livre retraçant sa vie, intitulé Gandhi. En 1935, l’écrivain entreprend un voyage en Russie sur l’invitation de Gorki et y fait la rencontre de Staline. Il continue parallèlement à ses multiples voyages, son œuvre militante en publiant Adieu au passé, Quinze ans de combat, et Par la Révolution la Paix.Quelques années avant sa disparition, Romain Rolland retourne dans son pays natal où il écrit ses Mémoires et achève, en 1942, Le Voyage Intérieur qui sera publié après son décès survenu le 30 décembre 1944.La publication des œuvres de Romain Rolland continue au-delà de sa mort, ainsi paraîtra la Biographie de Péguy en 1945, son Journal Des Années de Guerre en 1952, ou encore Ses Mémoires en 1956.
Nom de naissance | Rolland |
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Nationalité | Français |
Genre | Homme |
Avis |