Marie-George est tombée dans le communisme à 20 ans, âge auquel elle entre au Parti communiste français. A cette époque, ça ne rigole pas : Georges Marchais, en pleine ascension, s'est opposé aux grèves de 1968 et a traité Daniel Cohn-Bendit d'« anarchiste allemand ». Quatre ans plus tard, Marchais, connu pour ses emportements et son utilisation toute particulière de la langue, prend la tête du PCF. Mais la ligne dure du parti ne paie plus, en 1981, Georges Marchais réunit 15% des voix aux Présidentielles, les socialistes deviennent les leaders incontestés de la gauche. Mais taisez-vous Elkabbach ! Entre-temps, Marie-George obtient des mandats d'adjoint dans différentes communes des Hauts-De-Seine et a gravi les échelons à l'intérieur du Parti. L'ère Marchais touche à sa fin, le communisme essaie d'être soluble dans l'économie de marché. Marie-George incarne ce discours moderne et féministe qui tourne explicitement le dos au stalinisme. Elle entre au Bureau politique en 1994 (devenu bureau national, une appellation moins chargée) et se rallie à Robert Hue. Une page se tourne...une constante pourtant : les scores électoraux sont de plus en plus mauvais. Sauf pour Marie qui devient député et même ministre de la Jeunesse et des Sports sous le gouvernement Jospin ! Dopée, la Buffet ? Que nenni, elle fait même voter une loi pour faire le ménage dans les milieux sportifs. Depuis, elle continue à tenter de moderniser le communisme -; en fédérant les acteurs sociaux issus du milieu associatif. Ce qui veut dire : tenter de « réseauter » les alter mondialistes. Et ça paie ? Ben euh... non : à l'issue du referendum sur le Traité Constitutionnel européen, la gauche antilibérale tente de se rassembler à travers des collectifs qui firent long feu. Le mouvement peine à se trouver un leader et malgré le succès de Marie-George lors du vote, les non communistes refusent d'en faire leur candidate. Ils accusent les miilitants du PCF - beaucoup plus nombreux que les autres mouvances - d'avoir noyauté les collectifs. Les communistes partent à nouveau seuls à la bataille aux présidentielles et sont crédités de moins de 5 % d'intentions de vote.Le 21 avril, Marie-George Buffet obtient 1, 9 % des voix, le parti communiste est atone, la candidate appelle à voter pour Ségolène Royal. Sa force : elle fait moins peur que Marchais et moins rire que Robert Hue. Sa faiblesse : le communisme c'est fini. Parcours politique 1997 - 2002 : ministre de la Jeunesse et des Sports Depuis 2001 : conseillère municipale au Blanc-Mesnil, Seine-Saint-Denis 1998 - 2002 : conseillère régionale d'Ile De France 1997 : députée de Seine-Saint-Denis Depuis 2002 : députée de Seine-Saint-Denis2007 : réélu député de la 4e circonscription de Seine St Denis
Nom de naissance | Buffet |
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