Après un passage à l'Essec, Edourd Levé commence à peindre en 1991 dans un style abstrait et conceptuel. En 1995, un voyage en Inde l'influence profondément : il quitte son atelier et s'adonne à la photographie.Sa première série, achevée en 1999 et intitulée "Homonymes", est constituée de portraits d'inconnus qui portent le nom d'écrivain et d'artistes qui l'ont marqué : Georges Bataille, Henri Michaux, Yves Klein. Dans le livre de photographies "Amérique" (2006), Edouard Levé s'intéresse une nouvelle fois à l'homonymie. Il a parcouru les Etats-Unis en ne s'arrêtant que dans les villes qui portent le même noms que des grandes villes du monde : Paris, Rome, Berlin, Rio, etc.Il a également photographié un village du Périgord qui porte le nom d'Angoisse, sans en montrer ses habitants, les angoissais...Les thèmes du double, du dédoublement, de l'obsession et du fantasme sont au coeur de son travail.En tant qu'écrivain, Levé affirme dans Autoportrait qu'il a été marqué dans son adolescence par deux ouvrages : La Vie mode d'emploi de Georges Perec, et Suicide, mode d'emploi de Claude Guillou et Yves Le Bonniec. Mais il cite plus volontiers Raymond Roussel comme influence, se reconnaissant dans sa démarche artistique.A la fois écrivain et photographe, Edouard Levé a su conjuguer dans ses oeuvres l'humour et l'inquiétude, l'angoisse et la fantaisie.En 2006, il se rend en Argentine dans le but d'interroger des gens sur la dictature et d'en faire un livre. Le projet ne voit pas le jour. Il revient à Paris avec un sentiment de perdition. Le 15 octobre 2007, il se donne la mort, en laissant des lettres significatives à sa femme, et après avoir remis à son éditeur un manuscrit intitulé Suicide.
Nom de naissance | Lévé |
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