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Sherlock le célèbre détective revient ce soir, sur France 4 pour une saison 2 captivante. Rencontre avec son créateur, l’Écossais Steven Moffat avec Télé 7 jours

Convoqué par son frère Mycroft, membre des services secrets de Sa Majesté, Sherlock Holmes se voit confier, dans l’épisode de ce soir, une mission embarrassante. Il doit récupérer des photos compromettantes d’un membre de la famille royale prises par une dominatrice, la célèbre Irene Adler. Dans cette saison 2 de Sherlock, le détective, créé par Sir Arthur Conan Doyle, affronte trois ennemis redoutables : l’amour, la peur et la mort. Steven Moffat revient sur ce coup de jeune.Que nous réserve l’épisode diffusé ce soir, Un Scandale à Buckingham ?Il nous permet de faire la connaissance d’ Irene Adler, un des rares personnages féminins qui gravitent autour de Holmes. Peu habitué à affronter des femmes, il sera troublé par cette ex prima dona,  devenue aventurière au charme redoutable. Cet épisode est adapté d’Un Scandale en Bohême. Comment modernisez-vous les récits de Conan Doyle ?Je suis fan de Sherlock Holmes depuis toujours. Je connais ses aventures par cœur. L’essentiel est de se détacher des détails de l’histoire pour en garder l’esprit. Ensuite, nous exploitons tout ce qui figure dans les livres mais que le public, qui ne les a pas toujours lus, ignore. Nous mettons alors en scène un « nouveau » Sherlock tout en restant fidèles à l’ « ancien ». Vous connaissez la passion de Holmes pour les nouvelles technologies ?Eh bien, le télégramme de l’époque laissera la place au smartphone… Nous prenons aussi quelques libertés : Holmes  et Watson ont été rebaptisés « Sherlock » et « John ». Histoire de ne pas faire trop vieillot!Sherlock est un personnage très froid, peu sociable. Avec vous, il s’humanise !Dans les premières histoires écrites par Doyle, il fait presque peur. Avec le temps, il devient plus gentil, plus sage, plus héroïque aussi, au point de se sacrifier pour vaincre Moriarty, criminel, voleur et assassin « freelance ». Nous avons voulu souligner cette évolution, partir d’une sorte de robot presque autiste, lui donner un cœur pour qu’il soit brisé, et lui adjoindre un ami pour le faire douter.  Pas pour l’amoindrir, mais pour qu’il en sorte grandi. Dans le premier épisode, l’inspecteur Lestrade l’explique très bien: « Sherlock Holmes est un grand homme, et peut-être un jour sera-t-il un homme bon ? »Vous avez choisi d’adapter Le Chien des Baskerville et Le Dernier Problème. Pourquoi ?Le Dernier Problème nous donne l’opportunité d’accorder davantage d’importance à Moriarty, le pire ennemi de Sherlock ! Quant au Chien des Baskerville, c’est l’évidence même, c’est le plus célèbre des romans de Conan DoylePropos recueillis par Marc Granier pour Télé 7 jours