Star Trek :  Picard
Amazon

En octobre dernier, sir Patrick Stewart était au Comic Con paris pour présenter la nouvelle série Amazon (disponible ce vendredi) : Star Trek Picard.

De mémoire de Comic Con (Paris), on avait rarement vu autant de monde pour assister à un panel. Sir Patrick Stewart, l’ex professeur Xavier de la saga X-Men et le Jean-Luc Picard de l’univers Star Trek, était là en chair et en os pour la promo de la nouvelle série Amazon, Star Trek : Picard, et la foule était en délire. Il faut dire que l’acteur de près de 80 ans est un vrai gentleman, anobli par la reine il y a plus de 10 ans et cela lui va très bien.

Pendant près de trois-quart d’heure, il n’aura eu de cesse de répondre aux questions des fans qui découvraient son érudition sur la série culte de Gene Roddenberry, rappelant sa modernité et son ouverture (elle fut la première série US où l’on vit un baiser interracial à une heure de grande écoute) : des valeurs que l'acteur partage avec elle.

Ne ramenant jamais la couverture à lui, avec au contraire toujours un mot pour ses partenaires de jeu, il gratifiait la foule d’une petite anecdote par-ci ou d’un bon mot par-là (non, il ne "reprendra jamais le rôle du professeur Xavier. Aux dernières nouvelles il est mort"). Et il savait aussi se montrer émouvant lorsqu'il évoquait la perspective du Brexit... 

Le lendemain, nous avons retrouvé l’acteur pour une (trop) courte table ronde afin de connaître les raisons de son retour dans le rôle de Jean Luc Picard...

Comme la veille, il séduira la petite tablée avec humour (regrettant que sa seule réplique en Français dans la série Next Generation ne soit qu’un beau "merde") mais encore une fois en jouant la carte de l'émotion quand il nous confia la larme à l'oeil qu'il n’avait pas été le père qu’il aurait voulu être à cause de son métier d'acteur... 

Star Trek Picard : un sacré lifting pour la franchise [critique]

Pourquoi revenir dans Star Trek après tant d’années ? Vous n’en avez pas assez des reboots et des spins off ?

Je ne vois pas Star Trek Picard comme une suite. Ce mot ne résonne pas pour moi. Je le vois plus comme une croissance de la franchise. Depuis quelques temps, on n’arrêtait pas de m’approcher, de me proposer des idées… Mais j’avais toujours refusé de refaire Star trek. Nous l’avions déjà fait et c’était déjà très bien, c’était assez. Il n’y avait rien d’autre à dire. Et puis, un jour,  Alex Kurtzman (créateur de Star Trek : Picard) a vraiment insisté et les idées qu’il voulait pour ce nouveau Star Trek m’ont vraiment intéressé. Là, on parlait d’un monde vraiment différent de celui de Next Generation.

 

C’est-à-dire ? A quel point c’est différent d’il y a une vingtaine d'années ?

Déjà, Jean-Luc Picard est à la retraite et est devenu amiral entre temps. En plus il est de retour chez lui au Château Picard qu’on n’avait vu qu’une seule fois dans la série originale, je crois. Il s’occupe de son vignoble et de son chien (rires).

Mais vous savez, je pense que ce que nous essayons de dire avec la série est important. Le monde des téléspectateurs de Nex Generation n’existe plus. C'est différent. Rien n'est vraiment garanti de nos jours. Rien n'est vraiment sûr et c’est assez angoissant. La série parle aussi de cela. Je voulais qu’elle reflète la façon dont notre monde a changé. Star Trek fait toujours référence au présent pour raconter des histoires sur l'avenir.

Comment vous êtes-vous préparé pour reprendre le rôle, ça vous a fait quoi ?

Je n’ai pas créé le rôle, ni écrit d’ailleurs, mais j’ai pu apporter ma connaissance intime du personnage. Et comme je suis producteur dans la série, j’ai également eu une influence sur ce que je voulais qu’il devienne. C’est sans doute l’une des raisons aussi pour lesquelles j’ai accepté le projet.

Moi, je viens du théâtre et j’ai, toute ma vie, été attiré par le travail d’équipe. Je pense que meilleur vient du travail collectif. J’aime collaborer avec les autres. Dans cette série, nous sommes tous égaux : le personnage principal sera toujours celui qui aura le prochain dialogue. Cette série, c’est vraiment un projet commun. Si ça ne l’était pas, ça ne marcherait pas. C’est aussi le message de la série.