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Un thérapeute hollywoodien livre ses secrets de divan.

Au lendemain de la 89e cérémonie des Oscars, les psys hollywoodiens sont très sollicités.

L'événement cristallise toutes les émotions contradictoires de l'industrie du cinéma – espoir, désillusion, orgueil et culpabilité. Et pour Damien Chazelle et l'équipe de La La Land, la soirée a viré à l'ascenseur émotionnel après le fail des enveloppes.

Dans les colonnes du Hollywood Reporter, Dennis Palumbo, un psy spécialisé dans les patients du show-business a livré ses secrets de divan. Le thérapeute a expliqué comment il avait travaillé avec les perdants mais aussi avec les gagnants pour les aider à préparer puis à surmonter le traumatisme du 26 février 2017.

Insomnies, dépression, perte d'appétit et pulsions dépensières sont parmi les symptômes les plus fréquemment observés par le thérapeute chez ses patients, à l'approche du grand soir. Si même des vétérans comme Jeff Bridges (nommé dans la catégorie Meilleur Second Rôle Masculin pour Comancheria) confient être angoissés à l'idée de devoir donner un discours, un autre psy explique que ce sont les scénaristes, les producteurs et autres hommes de l'ombre qui appréhendent le plus : "Ils sont très inquiets à propos du fait d'être en public, de parler à des gens qu'ils ne connaissent pas … A l'opposé, mes réalisateurs partent du principe qu'ils vont gagner". Les acteurs, eux, doivent ajouter à ce stress l'épuisement généré par la campagne aux Oscars, les interviews, shootings photo et apparitions publiques qui s'enchaînent parfois plusieurs mois avant la cérémonie.

Si la plus grande crainte des nommés est de repartir les mains vides, une victoire est également source de stress. Au cœur des préoccupations des patients : le discours de remerciements. Un psy préconise l'hypnose et les séances de relaxation profondes pour "les aider à s'imaginer sur scène et à s'entraîner pendant qu'ils sont détendus." D'autres lauréats doivent ensuite gérer leur sentiment de culpabilité, notamment lorsqu'ils pensent qu'ils n'ont pas mérité leur Oscar.

L'Oscar-blues est très commun lorsque l'excitation du grand soir est retombée. L'angoisse de la page blanche pour le scénariste, la peur de ne pas être à la hauteur des attentes du public et des professionnels, et le sentiment de vide sont des craintes partagées par beaucoup de personnalités oscarisées.

Et même les agents de stars, pourtant beaucoup moins exposés, ne sont pas en reste : si leur client gagne, il risque d'aller voir ailleurs et s'il perd, l'ego en prend un coup.