L'acteur monte au créneau après le drame qui a causé la mort de 19 enfants.
Natif d’Ulvalde, au Texas, où une fusillade a fait 21 victimes (19 enfants et deux institutrices) dans un école primaire, le 24 mai, Matthew McConaughey est en première ligne pour tenter de faire bouger la restriction des armes à feu aux Etats-Unis. Un débat qui revient à chaque tuerie de masse mais n’avance jamais. Ce mardi 7 juin, l’acteur a tout donné en livrant un discours d’une vingtaine de minutes à la Maison Blanche devant la presse et les caméras de télévision.
McConaughey a une nouvelle fois appelé le pays à agir face à cet énième drame, "afin que ses vies perdues comptent pour quelque chose". Afin de marquer les esprits, il a pointé du doigt son épouse, le mannequin brésilien Camile Alves, qui tenait les baskets d’une des jeunes victimes, Maite Rodriguez, 9 ans, qui rêvait de devenir experte en biologie marine. "Ce sont ces Converse qu’elle avait aux pieds qui se sont trouvées être le seul moyen de l’identifier clairement après la tuerie", a expliqué McConaughey. La jeune fille avait dessiné un coeur dessus pour exprimer son amour de la nature…
Il a également raconté avoir rencontré une maquilleuse mortuaire qui a fait tout son possible pour "que les victimes puissent apparaitre aussi paisibles et naturelles que possible" lors de leur enterrement. "Ces corps avaient besoin de plus que que maquillage. Ils avaient besoin d’une véritable restauration. Pourquoi ? En raison des blessures exceptionnellement grandes générées par un fusil AR-15", a-t-il déploré avant de demander la mise en place de plusieurs mesures contraignant l’achat de telles armes de guerre.
La prise de position de McConnaughey est d’autant plus forte qu’il n’a jamais affiché ouvertement d’opinions démocrates, contrairement à beaucoup de stars d’Hollywood. Il n’a toutefois jamais dit qu’il était pour autant républicain, même quand il a songé à se présenter au poste de Gouverneur du Texas il y a quelques mois. Les médias conservateurs les plus à droite, qui l’ont aussitôt pris à partie suite à cette tribune, n’ont pas tardé à trancher : il n’est pas dans leur camp.
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