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Dîner hier soir avec Jules, Judith et son homme : "Adriana Karembeu est libre waouh!" "Mais il s'est passé quoi avec Karembeu?" "Tu y croyais toi à leur couple?""Mais comment on va l'appeler maintenant Adriana?""C'est Sklena.. Sklena-je-sais-plus-quoi son nom!" Tapotage nerveux des doigts sur la nappe. Overdose proche. Tentative d'une issue de sortie : "Et sinon tiens, puisqu'on parle de blondes, et Blake Lively vous la trouvez comment ?". Silence autour de la table et regards interrogateurs : "Mais c'est qui?" Horreur ! "Ahhh Serena de Gossip Girl?!" "Ouais, c'est ça..."Remise à niveau nécessaire. Il est grand temps de se rendre à l'évidence. Non, Blake Lively n'est pas QUE Serena Van der Woodsen, héroïne richissime et fashion de la série américaine culte du moment, Gossip Girl. Blake Lively s'impose, en douceur, du petit écran au grand écran, des US à nos affiches Chanel, dévoilées cette semaine. En passe de remplacer Carrie Bradshaw, alias Sarah Jessica Parker (SJP), en tant qu'icône de mode et icône générationnelle. Ou plutôt de surpasser devrions-nous dire ?Un physique qui fait des ravages sur les tapis rouges. A 23 ans, la blonde attire tous les regards... pas vraiment dans ses yeux. Décolleté vertigineux, petit sourire angélique, Blake Lively nous la joue charme discret et gêné à la SJP, deux tailles de bonnet en plus. On se rassure en se convainquant entre copines que "les seins de Blake ils sont faux. Pas vrai hein ?"Un rôle dans le génial second film de Ben Affleck, The Town. La fashionnista a réussi à laisser son manteau haute couture sur son lit d'ado et à le troquer contre une tenue minimaliste de fille peu recommandable et camée. Une sorte de version trash de Serena, telle qu'on la décrit dans la série lors de ses heures très sombres. Une sortie sur grand écran plutôt très classe devant la caméra d'un réalisateur qui s'avance sur les traces des plus grands. Et promis on ne lui en veut pas de se taper Ben Affleck contre un mur dans le film.Et l'aventure sur grand écran est loin d'être finie. Sur la lancée de The Town, expérience un peu plus significative que ses rôles précédents, Blake Lively sera à l'affiche de Green Lantern (oui, on se calme Julot, tu vas voir Blake en 3D) dans le rôle féminin principal de l'adaptation du comics. En 2012, on la verra évoluer aux côtés d'Alec Baldwin et Chloe Moretz dans Hick. Une héroïne de série, icône d'une génération. On l'a dit et on le redira, Gossip Girl est la version jeune et dorée de Sex and The City. Il nous fallait une nouvelle égérie, après la fin des aventures de Carrie Bradshaw et de ses tentatives, essoufflées, de réapparition sur grand écran. Moins sûre d'elle encore, plus jeune, plus riche et totalement fashionnista, moins sincère en amitié et certainement plus odieuse, Serena est une Carrie des années 2010. Des défauts plus marqués, des histoires adaptées à la jeunesse des personnages mais la recette marche. Une soirée devant Gossip Girl et bizarrement on n'a plus trop envie de débarquer en jogging à la rédac le lendemain matin. Egérie mode d'une génération, à coup sûr. Une amoureuse discrète qui mêle fiction et réalité. Blake l'a joué amour au bureau et est restée presque trois ans en couple avec Penn Badgley, son partenaire dans la série avec lequel Serena vit un amour impossible. C'est romantique, réel et fictionnel, Blake se rapproche de Serena, entretient ce lien familier avec les fans de la série. Que du bonus !La nouvelle égérie Chanel. Karl Lagerfeld a l'oeil. On le savait, la preuve depuis le temps qu'on le croise des fashion week aux virées tropéziennes, on ne s'est jamais retrouvé sur une photo Chanel. Blake Lively si. Et encore une fois Serena la rattrape, elle devient l'égérie de la marque préférée de son personnage. Des Louboutins de Carrie on passe à Chanel. Et même si j'ai fait la même photo à Rome avec mes copines dans le miroir d'un resto, bizarrement Blake dans le reflet du miroir avec son sac Chanel ressort mieux qu'une photo de vacances. Coup d'oeil réussi pour Karl. Défi mode remporté haut la main pour Blake.D'une blonde à une blonde, il n'y a parfois qu'un pas. Blake est en train de le franchir aisément, voire d'en faire un de plus. Blake Lively, très bientôt on saura vraiment tous qui c'est. Et Julot, ce soir, tu auras appris au moins un truc.Alexandra Apikiantwitter.com/alexandrapikianLa dernière chronique du jeudi : César, Oscar, Victoires : pourquoi on en a (pas) marre Retrouvez toutes les chroniques ici