Dans les colonnes du journal britannique Independent, Natalie Portman se questionne longuement sur son identité juive, sur l'antisémitisme et l'état d'Israël.Née à Jérusalem, émigrée à New York lorsqu'elle était enfant, l'actrice oscarisée pour Black Swan se lance dans la réalisation avec A Tale of Love and Darkness, un film tourné en hébreu qui traite des débuts de l'état juif. La star de 34 ans a beau être attachée à ses origines et à sa foi, elle trouve qu'on parle trop de l'Holocauste dans l'enseignement et le débat public, au détriment d'autres génocides."Je crois que c'est une grande question que la communauté juive doit se poser : à quel point nous mettons en avant la sensibilisation à l'Holocauste. Qui est, bien sûr, une question importante dont il faut se souvenir et qu'il faut respecter, mais pas au détriment du reste. Nous devons nous souvenir que la haine a existé à toutes les époques et que d'autres personnes ont expérimenté la haine. Nous ne devons pas utiliser ça d'une manière paranoïaque, fabriquer un mode de pensée dans lequel nous sommes des victimes", estime l'actrice.Natalie Portman a eu cette révélation lors d'un voyage au Rwanda en 2007, au cours duquel elle a découvert le génocide des Tutsis. "Nous avons visité un musée et j'ai été choquée d'apprendre qu'un génocide était en cours quand j'étais à l'école. On ne nous enseignait que l'Holocauste, ça n'a jamais été mentionné et ça se passait pendant que j'étais à l'école. C'est exactement le problème de l'enseignement", déplore la star.L'histoire de A Tale of Love and Darkness : L’histoire d’un petit garçon dans une Jérusalem déchirée par la guerre dans les années 40-50. A l’âge de douze ans et demi, sa mère se suicide. Un traumatisme qui va bouleverser à jamais la vie du garçon qui va dès lors rejoindre le kibboutz. Il va changer son nom, se marier, avoir des enfants, et finalement devenir un écrivain ainsi qu'un participant actif de la vie politique d’Israël.Adaptation du roman autobiographique d' Amos Oz
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