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Si l'on sait que To Rome With Love ne finira pas dans le haut de la filmographie de Woody Allen, se résumant à un sympathique voyage dans les rues de Rome, ponctué d'intrigues multiples et de dialogues effrénés et porté par un casting all stars (et on pourrait s'en contenter), on attend aussi le grand retour du cinéaste devant la caméra. Il ne s'était pas mis en scène depuis Scoop, en 2006, et même s'il déniche toujours le bon acteur pour l'incarner, personne ne fait mieux du Woody Allen que Woody Allen.Dans ce très court extrait, dont on avait déjà aperçu un bout au début de la bande annonce, Allen est dans l'avion qui le mène à Rome avec sa femme (incarnée par Judy Davis) au moment où le pilote annonce des turbulences. En bon névrosé, il panique, et en tire, comme toujours, quelques répliques bien senties."Je ne peux pas desserrer les poings quand il y a des turbulences, tu sais que je suis athée". Ensuite quand sa femme lui dit de se détendre en pensant au fiancé de sa fille qu'il va rencontrer, il lui fait remarquer que ce dernier est communiste. Et réplique : "Je n'ai jamais été communiste, je ne pouvais même pas partager une salle de bain".Le cinéaste new-yorkais a toujours eu le talent de faire de ses névroses un ressort comique. Cet extrait rappelle les meilleures répliques de sa filmo, dans le goût de cette phrase de Meurtre mystérieux à Manhattan, restée dans les mémoires : "Quand j'écoute trop Wagner, ça me donne envie d'envahir la Pologne".Et rien que pour ça, To Rome With Love peut valoir le coup d'être vu. Demain dans nos salles.