SPOILERS - Avez-vous repéré tous les clins d'oeil de Kick-Ass 2 ?
La musique
Dans certaines scènes d'action, on a droit aux mêmes compositions (un peu retouchées) que dans le premier film : celle du sauvetage était déjà utilisée lorsque Hit-Girl arrivait à la rescousse il y a 3 ans, etc.Il n'y a pas vraiment de reprises ironiques comparables à ce qu'on pouvait avoir quand Chloe Moretz flinguait des gangsters sur du Ennio Morricone, mais un passage retient l'attention. Lors de la grande scène d'action de Mother Russia contre une dizaine de policiers, elle a droit à la chanson Korobeïniki, ici interprétée par le groupe Ozma. Il s'agit à la base d'une musique classique du folklore russe, connue mondialement car elle est devenue le thème du jeu Tetris. Et il faut le reconnaître, l'acharnement méthodique du personnage dans son massacre peut rappeler de loin le principe du jeu vidéo.
Carrie ?
Les mésaventures de Mindy (Chloe Morëtz) dans son établissement scolaire où elle se retrouve souffre-douleur de Brooke (Claudia Lee) rappellent beaucoup plusieurs films pour ados des années 90. Sauf que la structure se rapproche quand même pas mal d'un autre film, <em>Carrie</em>, qui sera justement le prochain gros rôle de l'actrice.Brooke piège Mindy qui se retrouve humiliée devant de nombreux camarades de classe, le tout grâce à l'invitation d'un garçon : c'est exactement ce qui arrive à Carrie White. Et tout comme Carrie, Mindy prend sa vengeance avec pertes et fracas, mais dans un style plus... gastrique dirons-nous.
Le Millar World
L'auteur des comics Mark Millar est très fan de son propre travail, ce n'est un secret pour personne (qui a dit mégalo ?). Du coup, Jeff Wadlow s'est laissé convaincre de placer au moins deux références directes aux comics de l'auteur : lors d'un flashback, on voit un poster de <em>Superior</em>, et au détour d'une autre scène c'est la bd <em>American Jesus</em> qui fait son apparition, toujours en poster sur un mur.
Bonus : clins d'oeil involontaires ?
La liaison entre Kick-Ass et Night Bitch (Lindy Booth) et le fait qu'ils n'ont des relations sexuelles qu'en gardant leur costume respectif peut rappeler une scène de sexe du film <em>Super</em>, entre Crimson Bolt (Rainn Wilson) et Boltie (Ellen Page). Dans les deux cas c'est la demoiselle qui exige que le bonhomme garde son masque, même si c'est plus violent du côté de Boltie.Dans <em>Commando</em>, Arnold Schwarzeneger disait avant de combattre un adversaire <em>« des Bérets Verts, j'en mange 2 au petit-déjeuner ».</em> Lorsque les membres de Justice Forever sont intimidés et semblent hésiter avant une confrontation avec des gangsters, Jim Carrey se retourne vers eux et leur dit sensiblement la même chose, sans la précision Béret Vert bien sûr.La réaction du père de Dave lorsqu'il croit voir son fils en train de se masturber ("<em>c'est normal fiston</em>") est exactement la même que celle de l'inénarrable Eugene Levy quand il surprend son fils dans tous les films <em>American Pie</em>.Le sacrifice du père de Dave qui décide de se faire arrêter à la place de son fils en se faisant passer pour Kick-Ass et surtout l'interaction entre les personnages renvoient à un film de superhéros très récent : <em>Man of steel</em>, avec le fameux passage du père Kent qui empêche son fils de révéler son identité, quitte à mourir emporté par une tornade.Le destin funeste du Motherfucker, dévoré par son propre requin, peut rappeler celui du Capitaine Crochet dans <em>Hook</em>. Comment ça personne n'y a pensé ?
Batman, LA référence
Comme dans le premier opus, c'est le chevalier noir de Gotham (et son univers) qui cumule le plus grand nombre d'allusions. Lorsque Kick-Ass découvre le repère du groupe Justice Forever, un « <em>c'est comme la Batcave</em> » fuse illico.Pour demander à Hit-Girl si elle n'a jamais peur, Dave sort l'argument ultime "<em>même Spider-Man et Batman peuvent mourir tu sais</em>".L'histoire que Marty s'est inventée (<em>« mes parents ont été tués par un psychopathe quand ils sortaient de l'opéra »</em>) est directement copiée sur celle de Bruce Wayne, et quand il tente de justifier son mensonge en disant qu'il cherche une façon cool de s'expliquer, Night Bitch le coupe d'un sarcastique <em>« ça va pas être possible, Batman »</em>.La situation du Motherfucker est celle d'un orphelin richissime qui désire venger la mort de son père, là encore plane l'ombre de Wayne.Désirant témoigner à Javier sa reconnaissance, Chris lui dit, solennel <em>« si je suis un Bruce Wayne maléfique, tu es mon Alfred, et je dis ça comme un compliment »</em>. Manque de pot Javier n'apprécie pas vraiment être comparé à un majordome...L'irruption du Motherfucker et sa bande chez Night Bitch peut évoquer une version barrée de celle du Joker et ses hommes chez Vicky Vale dans le premier Batman de Tim Burton (oui, on va chercher loin) ; de la même façon la bagarre générale de fin peut renvoyer à celle de <em>The Dark Knight Rises</em>.Lorsque Dave veut convaincre Mindy de faire équipe avec lui, il cite en exemple Batman et Robin, et la jeune fille s'exclame dans la seconde <em>« personne veut être Robin, c'est Robin qui aimerait être moi ! »</em>. Cela dit le moyen de transport de Hit-Girl (sa moto) la rapproche de Robin, ou plutôt Nightwing (identité secrète de Dick Grayson une fois « émancip? de son mentor pour faire simple) dont c'est le véhicule favori.
Les costumes
Quatre personnages au moins ont des costumes qui en rappellent d'autres.Battle Guy (Clark Duke) semble être une version enrobée de Captain America.Insect Man (Robert Emms), outre son nom, rappelle évidemment Spider-Man, (logo d'insecte sur le torse, haut rouge) et même sa tête d'intello à lunettes évoque un Peter Parker blond.Black Death (Daniel Kaluuya) ressemble carrément à un prédator, grâce au combo fausses dreads et tête de mort.Enfin, le costume du Motherfucker (Chris Mintz-Plasse) est tout bonnement une version moderne et masculine du déguisement de la Catwoman de Michelle Pfeiffer : cuir, couture blanche visible au niveau de la tête, aspect général sado-maso, du travail d'orfèvre.
Le name dropping
Quand Brooke veut déstabiliser Mindy, elle lui fait découvrir le groupe Union J, qui est également sur la bo du film. Pour enfoncer le clou, sa manière de résumer la condition de jeune fille en fleur est radicale : elle énumère rapidement ce qui excite les collégiennes d'après elle, comme « <em>Twilight et Channing Tatum</em> », bref la kryptonite de Hit-Girl.Lorsque Mindy découvre la réaction des groupies devant Union J, elle les compare immédiatement à « <em>des geeks devant Stan Lee</em> » (le papa de l'univers Marvel).En plein braquage, le Motherfucker hurle "<em>à terre Gandalf !</em>" face à un client barbu et âgé qui débarque et le déconcentre.Lorsque Marty déambule avec Dave dans leur lycée après avoir appris son identité secrète, il lui confie « <em>j'ai l'impression d'être pote avec Will Smith</em> ».Justin Bieber est également évoqué, mais pas de manière très positive (assister à un de ses concerts est comparé à de la torture). On notera aussi l'élégant « <em>les gens veulent baiser Scarlett Johansson</em> » énoncé sur le mode « la Terre tourne autour du Soleil ».
Tous les clins d'oeil de Kick-Ass 2
L'une des principales caractéristiques du premier Kick-Ass est qu'il embrasse explicitement la culture pop : le film est bourré de références à l'univers des superhéros, mais aussi aux séries (le héros se lamentait de ne jamais connaître la fin de <em>Lost</em> lorsqu'il pense mourir), acteurs et chanteurs du moment, sans parler des citations directes. Ce côté clin d??il est inscrit dans l'ADN du film, et c'est tout logiquement que ce deuxième volet reste dans le même registre.Voici un tour d'horizon des appels du pied aux spectateurs de Kick-Ass 2.Et si vous en avez trouvé certains qui manquent à la liste, n'hésitez pas à les compléter dans les commentaires.<strong>Par Yérim Sar</strong>
Jutice League et Ligue de l'Injustice
Le nom du groupe de super héros sans pouvoir mené par le Colonel Stars (Jim Carrey) est Justice Forever, ce qui rappelle évidemment la Justice League, groupe de super héros de l'univers DC. D'ailleurs on a droit à une comparaison implicite « <em>dans les comics les superhéros avaient un QG sur la lune, mais nous on était dans le monde réel</em> » qui l'évoque également, puisque la Justice League dispose d'une tour de guet installée sur la Lune. Eisenhower, le chien du Colonel Stars peut être vu comme un clin d??il à Krypto, le chien de Superman.Du côté du groupe du Motherfucker, même chose : sa volonté de créer un groupe de super méchants dans le but de se venger d'un héros en particulier rappelle directement Lex Luthor (surtout quand Chris s'exclame « <em>mon super pouvoir c'est que je suis riche</em> ») et plus généralement la formation de la Ligue de l'Injustice, opposée à la Justice League.
Mise en abyme
Le mensonge de Marty sur ses parents tués renvoie à la présentation de Dave au tout début de Kick-Ass : <em>« ma mère était morte d'un anévrisme et pas suite au coup de feu d'un type dans une ruelle, donc si vous attendez un truc style 'je te vengerai, mère !', c'est mort »</em>. Précisément, Marty ne se contente pas d'une histoire si banale.La première fois que Dave remet son costume, il pense directement "<em>si je pensais donner une suite à Kick-Ass, fallait que ce soit du sérieux</em>", et c'est ce qui introduit le film.Hit-Girl, désirant faire comprendre à quel point la situation est grave, déclare le plus sérieusement du monde « <em>on n'est pas dans un comics</em> », tandis que Kick-Ass, voyant quelqu'un en danger de mort, s'écrie paniqué « <em>arrête ! Si tu meurs, tu reviens pas ! On n'est pas dans un film, y'aura pas de suite !</em> ». Une phrase doublement ironique quand on connaît la scène post-générique...Enfin, c'est un détail mais ça fait toujours plaisir, Dave arbore un t-shirt « I Hate Reboots ». Ça c'est vraiment classe.
Les référence à la BD
Lorsque Katie largue Dave, elle ajoute qu'elle a couché avec un des hommes rencontrés lors de son travail de bénévole et lui fait bien comprendre qu'il en a « <em>une plus grosse que Kick-Ass</em> ». Cela peut rappeler vaguement la fin du Tome 1 de la bd où Dave recevait sur son portable des photos de Katie en action avec un autre. Le contexte est très différent (Dave ne sort pas avec elle dans les comics) mais l'humiliation est là.Lorsque The Motherfucker fait irruption chez le Colonel Stars, Mother Russia (Olga Kurkulina) propose de tuer le chien, ce à quoi il répond, choqué « <em>ça va pas ?! Je suis pas cruel à ce point !</em> » Une amusante façon de se démarquer de la bd, où justement, l'animal était tué.Dans le même style lors de son premier méfait le Motherfucker est très déçu de l'absence de caméra de sécurité et se défoule en tirant sur un rayon du magasin ; dans les comics, il y avait bel et bien une caméra qui marche et c'est ce qui incitait le personnage à tuer le commerçant à bout portant, pour se faire connaître.En plus crado, l'impuissance subite du Motherfucker est bien pratique et renvoie à ce qu'avaient pu penser de nombreux lecteurs de la bd : comment diable adapter le passage de viol sans tomber dans un film trop hard ?
Spider-Man
Au cours d'une conversation avec ses amis, Todd (Augustus Prew) déclare tranquillement trouver <em>« Tante May trop bonne »</em>. Il s'agit du personnage fictif qui veille sur son neveu Peter Parker alias Spider-Man.Cette réplique fait également écho à la réaction de Todd quand il découvrait Hit-Girl en action dans le premier film (<em>« je crois que je suis amoureux d'elle »</em>). Décidément pour ce garçon, l'âge n'est pas une limite.
Marvel
Comme les amateurs le savent depuis maintenant plusieurs années, l'univers de Marvel sur grand écran existe grâce à des enchaînements qui sont faits de films en films. Cela repose notamment sur les scènes post-générique, révélant souvent un nouveau personnage, un retour inattendu, un méchant qui n'a pas dit son dernier mot, bref tout ce qui peut être un indice pour la suite. Cela a tellement bien marché que d'autres franchises comme <em>Fast and Furious</em> ont repris cette astuce.<em>Kick-Ass 2</em> se prête au jeu, à sa façon bien barrée. Alors qu'il est censé avoir été dévoré par un requin, à la toute fin du générique, la voix de Chris D'Amico retentit, interpellant qui veut l'entendre, puis on le découvre sur un lit d'hôpital, gravement handicapé (adieu les jambes), en train de gueuler <em>« un requin m'a bouffé la bite, et je peux même pas avoir une boisson ?! »</em>. La suite dans <em>Kick-Ass 3</em> ?
L'une des principales caractéristiques du premier Kick-Ass est qu'il embrasse explicitement la culture pop : le film est bourré de références à l'univers des superhéros, mais aussi aux séries (le héros se lamentait de ne jamais connaître la fin de Lost lorsqu'il pense mourir), acteurs et chanteurs du moment, sans parler des citations directes. Ce côté clin d’œil est inscrit dans l'ADN du film, et c'est tout logiquement que ce deuxième volet reste dans le même registre. Voici un tour d'horizon des appels du pied aux spectateurs de Kick-Ass 2.Et si vous en avez trouvé certains qui manquent à la liste, n'hésitez pas à les compléter dans les commentaires.Par Yérim Sar
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