Richard III au cinéma : Laurence Olivier, Ian McKellen, Richard Dreyfuss, Al Pacino...
Richard III au cinéma
Alors que l'Angleterre enterre cette semaine Richard III, 530 ans après sa mort, retour sur ses incarnations au cinéma, de <strong>Laurence Olivier</strong> à <strong>Al Pacino</strong> en passant par Frederick Warde, <strong>Richard Dreyfuss</strong> et <strong>Ian McKellen</strong>.Mort en 1485 lors de la bataille de Bosworth, Richard III sera enterré seulement cette semaine. Il y a trois ans, sa dépouille avait été retrouvée à Leicester... sous un parking. Après des mois d'analyses ADN qui ont pu prouver qu'il s'agissait bien de lui, le monarque a enfin droit à des funérailles officielles. Cinq jours de cérémonie en compagnie de membres de la famille royale d'Angleterre, avant que son squelette soit enterré, aujourd'hui.Richard III a régné moins de trois ans sur le pays, mais a marqué l'histoire en tant que tyran machiavélique, capable de tuer son frère, ses neveux et sa femme pour accéder au trône et tenter de le conserver. Une image très sombre notamment due à William Shakespeare. Sa pièce <em>Richard III</em>, écrite à la fin du XVIe siècle, a largement contribué à ce portrait diabolique, aujourd'hui réfuté par les historiens. Des centaines d'années plus tard, quand l'histoire de Richard III a été transposée au cinéma, les réalisateurs ont surtout été inspirés par ce récit de Shakespeare aux dialogues incontournables. "<em>Un cheval ! Mon royaume pour un cheval !", </em>entre autres.Voici une poignée d'interprètes mémorables de Richard III, qui l'ont incarné dans des films aux tons et univers très différents.
Frederick Warde dans Richard III (1912)
La première adaptation de <em>Richard III</em> remonte à 1908, avec William V. Ranous dans le rôle principal, mais elle a été perdue. Quatre ans plus tard sortait cette coproduction franco-américaine d'<strong>André Calmettes</strong> et <strong>James Keane</strong>, muette, en noir et blanc et directement inspirée par la pièce de <strong>William Shakespeare</strong>. Elle aussi a longtemps été considérée comme perdue. Une unique copie a été retrouvée en 1996 au sein d'une collection privée et livrée à l'American Film Institute, afin qu'elle soit conservée, protégée et diffusée. En 1998, <strong>Ennio Morricone</strong> a composé cette musique pour le film :
Ian McKellen dans Richard III (1995)
En 1995, Richard III revient sous les traits de <strong>Ian McKellen</strong> dans une nouvelle adaptation libre de la pièce. Qui n'a rien de comique, ni de romantique, cette fois. Transposée sous un régime fasciste fictif qui rappelle celui des nazis, l'intrigue est modernisée mais part bel et bien du texte de Shakespeare, les différents personnages reprenant des tirades entières de sa pièce. En plus de McKellen, glaçant dans le rôle titre, <strong>Annette Bening</strong>, <strong>Jim Broadbent</strong>, <strong>Robert Downey Jr</strong>, <strong>Maggie Smith</strong> ou encore <strong>Kristin Scott Thomas</strong> complètent le casting. Le réalisateur <strong>Richard Loncraine</strong> a été honoré à la Berlinale pour ce projet original.<strong>Bande-annonce :</strong>
Looking For Richard (1996)
Un an plus tard, la vie de Richard III inspire à <strong>Al Pacino</strong> son premier film, où la préparation de la pièce est un prétexte pour évoquer le statut de l'acteur dans la société. Entre documentaire et fiction (des interviews d'artistes célèbres s'intercalent entre deux répétitions de la pièce), Looking For Richard est une expérience originale :
Laurence Olivier dans Richard III (1955)
Troisième volet de la trilogie "royale" de <strong>Laurence Olivier</strong> inspirée par Shakespeare, <em>Richard III</em> est le film qui a eu le moins de succès des trois au moment de sa sortie. Contrairement a ses prédécesseurs <em>Henri V</em> et <em>Hamlet</em>, celui-ci n'a pas été nommé à l'Oscar (son acteur principal si, mais il a perdu la statuette face à <strong>Yul Brynner</strong> pour Le Roi et Moi). Il a tout de même reçu les BAFTA du meilleur film et du meilleur film britannique, puis a eu un tel succès à la télévision qu'il a largement participé à populariser l'oeuvre originale.Voici un extrait de cette adaptation classique : William Shakespeare - Now Is The Winter Of Our... par poetictouch
Richard Dreyfuss dans Adieu je reste (1977)
Ironie du sort, 22 ans après que la statuette soit passée sous le nez de <strong>Laurence Olivier</strong>, <strong>Richard Dreyfuss</strong> a reçu l'Oscar du meilleur acteur pour sa drôle d'incarnation de Richard III dans Adieu je reste (<em>The Goodbye Girl</em> en VO). Ou plutôt pour sont interprétation du comédien qui joue Richard III.On rembobine : dans cette comédie romantique, la star des Dents de la Mer joue un acteur, Elliot Garfield, qui accepte le rôle principal d'une pièce très librement inspirée de celle de Shakespeare. Dans cette version, le roi d'Angleterre devient une folle,<em> "the queen who wanted to be king"</em> comme l'explique le metteur en scène à sa star. Elliot accepte le rôle, tout en se demandant si ce choix ne va pas ruiner à sa carrière.<strong>Voici la bande-annonce en VO :</strong>
Bonus : Rowan Atkinson dans Blackadder (1983-2002)
Avant de ravager la planète avec Mr Bean, <strong>Rowan Atkinson</strong> (et son compère Richard Curtis, formés à Oxford et à l?humour BBC) parodiait l?histoire de Richard III avec la série télé Blackadder : l?histoire d?Edmund le bâtard, éternel conspirateur foireux habillé de noir flanqué de sidekicks incapables et débiles à la cour des Plantagenet, version comique de Richard le bossu. La première saison cherche encore son style : Rowan aura la génie de donner une succession à Blackadder et de l?incarner ensuite (toujours avec la même équipe, <strong>Hugh Laurie</strong>, <strong>Stephen Fry</strong>, <strong>Miranda Richardson</strong>, <strong>Tony Robinson</strong>, Tim McInnerny...) au 16ème siècle, au 18ème siècle et dans les tranchées de la Première guerre mondiale. Histoire de rire de l?éternel travers de l?homme de désirer du pouvoir.<strong>Voici un extrait où le fantôme de Richard III vient hanter son assassin :</strong>
Alors que l'Angleterre enterre cette semaine Richard III, 530 ans après sa mort, retour sur ses incarnations au cinéma, de Laurence Olivier à Al Pacino en passant par Frederick Warde, Richard Dreyfuss et Ian McKellen.Mort en 1485 lors de la bataille de Bosworth, Richard III sera enterré seulement cette semaine. Il y a trois ans, sa dépouille avait été retrouvée à Leicester... sous un parking. Après des mois d'analyses ADN qui ont pu prouver qu'il s'agissait bien de lui, le monarque a enfin droit à des funérailles officielles. Cinq jours de cérémonie en compagnie de membres de la famille royale d'Angleterre, avant que son squelette soit enterré, aujourd'hui.Richard III a régné moins de trois ans sur le pays, mais a marqué l'histoire en tant que tyran machiavélique, capable de tuer son frère, ses neveux et sa femme pour accéder au trône et tenter de le conserver. Une image très sombre notamment due à William Shakespeare. Sa pièce Richard III, écrite à la fin du XVIe siècle, a largement contribué à ce portrait diabolique, aujourd'hui réfuté par les historiens. Des centaines d'années plus tard, quand l'histoire de Richard III a été transposée au cinéma, les réalisateurs ont surtout été inspirés par ce récit de Shakespeare aux dialogues incontournables. "Un cheval ! Mon royaume pour un cheval !", entre autres.Voici une poignée d'interprètes mémorables de Richard III, qui l'ont incarné dans des films aux tons et univers très différents.
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