On revient du futur : les projets les plus fous d'Hollywood
Nutella, Chupa Chups, Scrabble... les projets les plus fous d'Hollywood
Après des ?films sur les émoticônes?, ?les bonbons Pez?, ?le Monopoly? et la ?pâte à modeler Play-Doh?, l'industrie du cinéma ne pouvait pas s'arrêter en si bon chemin. Le public, avide de voir ses marques préférées le divertir sur grand écran, semble avoir un appétit infini pour ces adaptations ambitieuses. <em>Première</em> revient tout juste du futur et vous dévoile les longs-métrages qui vont exciter la planète ciné dans les années à venir. Exclu (et science-fiction).<strong>François Léger (@FrancoisLeger)</strong>
Nutella : Petit pot et la vallée des tartines (2021)
"<em>Je me suis dit que les gens aiment le Nutella, genre au petit-déjeuner ou au goûter. À partir de là, le scénario est venu tout seul. Je crois que je voulais en quelque sorte retrouver mon enfance, mais dans un film à message. Et je suis heureux d'avoir eu cette opportunité unique</em>". Quand Dany Boon annonce qu'il va écrire et réaliser <em>Nutella : Petit pot et la vallée des tartines</em>, le monde entier attend le cinéaste au tournant. Depuis son stupéfiant <em>Transformers 6</em> qui lui a ouvert les portes d'Hollywood, Boon est en état de grâce.Si l'histoire est simple (un petit pot de Nutella veut devenir grand et son périple le mènera sur les traces d'une tartine magique capable de réaliser son rêve), la narration alambiquée à laquelle Dany Boon a habitué le public ne fonctionne plus ici. Trop de flashbacks, de flashforwards et autres coquetteries auxquelles les enfants de cinq ans n'entendent rien. Un énorme bide avec 51 millions de dollars récoltés, pour un budget estimé à 242 millions. Des années plus tard, le film devient pourtant culte et dès 2032, il occupe en permanence une salle de la Cinémathèque française.
Chupa Chups : la sucette qui en savait trop (2019)
Projet ambitieux développé de A à Z par <strong>Steven Spielberg</strong>, <em>Chupa Chups : la sucette qui en savait trop</em> a fait main basse sur le box-office de 2019. Plus de 1,6 milliard récolté pour cette histoire en <em>live action</em> d'une sucette - jouée par <strong>Ryan Reynolds</strong> - qui découvre l'horrible vérité : elle et ses semblables sont destinées à se faire sucer et croquer par les humains. La <em>lollipop</em> la plus courageuse du monde va devenir chef de la résistance et finira par faire prendre conscience à l'espèce humaine que les sucettes ont elles aussi des sentiments. Au-delà de son intérêt cinématographique, le film sera à l'origine d'une nouvelle tendance dans la société, le Chupisme, qui consiste à ne plus manger aucune confiserie. "<em>J'ai eu l'idée après un rêve étrange où je n'arrivais plus à contrôler ma consommation de sucettes. Elles me criaient : 'Non Steven, non, arrête !' Mais je ne pouvais rien faire. Au réveil, il était évident que je tenais un film</em>", assurera le réalisateur durant la promotion.Deux ans plus tard, la marque française Pierrot Gourmand tentera de surfer sur la vague, avec un long-métrage animé où une sucette en forme de langue subit de nombreuses opérations de chirurgie esthétique pour devenir ronde. Un succès d'estime (22 millions de dollars au box-office mondial) mais un joli film sur la différence.
Ikea : The Movie (2024)
À 86 ans et après avoir enfin réalisé <em>Gladiator 2 : Bloodthirsty</em>, <strong>Ridley Scott</strong> surprend encore avec <em>Ikea : The Movie</em>. C'est sa rencontre fortuite avec <strong>Jean-Jacques Beineix</strong> - qui travaille sur le script depuis des années - qui le poussera à accepter de passer derrière la caméra. Les deux hommes retravaillent le scénario durant plus de 23 jours dans la maison de Beineix, s'arrêtant uniquement de travailler pour déguster des rognons de boeuf, dont Scott est friand.L'histoire ? La chaise pivotante Villstad et le caisson à tiroirs sur roulettes Helmer prennent vie un soir dans un magasin de la firme. Ils tombent follement amoureux et l'intégralité de leur relation est vue depuis les caméras de surveillance de l'entrepôt, où il se retrouvent le soir venu. Mais quand le magnifique canapé trois places Kivik se découvre lui aussi une conscience, le couple se met à chavirer... Un drame bouleversant et toujours sur le fil, couronné par cinq Oscars, dont ceux du Meilleur film, du Meilleur réalisateur et du Meilleur scénario.
Scrabble : Origins (2032)
Après des années de vaches maigres et des rôles de moins en moins intéressants, <strong>Christian Bale</strong> se décide enfin à passer à la réalisation avec <em>Scrabble : Origins</em>. Il rachète les droits du jeu de société à Hasbro/Mattel mais prend totalement le contre-pied de ce qu'on attendait de lui. Au lieu de faire un film sur la lettre la plus mal-aimée du jeu (elle aurait varié en fonction des pays d'exploitation), Bale se filme en plan-séquence en train de jouer au Scrabble contre lui-même pendant plus de trois heures, en IMAX 4D.Si la critique salue l'audace du réalisateur, le public a bien du mal à adhérer. <em>Scrabble : Origins</em> réussira tout de même à rentrer dans ses frais, le long-métrage n'ayant coûté que 24 000 dollars. Histoire d'en faire tout de même quelque chose, Hasbro/Mattel glissera un code de téléchargement dans chaque boîte du jeu. Quarante ans plus tard, le film a été vu plus de trois milliards de fois. Bale a toujours refusé les interviews au sujet de ce film, qu'il avoue tout de même considérer comme "<em>vachement bien</em>".
Après des films sur les émoticônes, les bonbons Pez, le Monopoly et la pâte à modeler Play-Doh, l'industrie du cinéma ne pouvait pas s'arrêter en si bon chemin. Le public, avide de voir ses marques préférées le divertir sur grand écran, semble avoir un appétit infini pour ces adaptations ambitieuses. Première revient tout juste du futur et vous dévoile les longs-métrages qui vont exciter la planète ciné dans les années à venir. Exclu (et science-fiction).François Léger (@FrancoisLeger)
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