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Le Hobbit : Un voyage inattendu (3D) avait enfin droit à sa première mondiale à Wellington Nouvelle-Zélande), tout à fait de l’autre côté de la Terre. 12 heures de décalage avec la France : le tapis rouge commençait à 16h00 heure locale, mardi 27 novembre. Les internautes noctambules pouvaient heureusement suivre, dans leurs pantoufles et sans jet lag, un streaming live du red carpet.Un tapis rouge qui s’ouvrait sur le musicien Neil Finn, qui jouait en live Song of the Lonely Mountain, générique de fin du film aux accents celtiques et électriques. On voit de loin John Rhys-Davies (le Nain Gimli dans la première trilogie), James Cameron ou Bryan Singer… Un Boeing aux couleurs du film a survolé en rase-mottes la cérémonie, un panneau "Team Smeagol" surgissait de la foule. Le défilé de l’équipe du film pouvait commencer : près de trois heures de tapis.Face caméra, tout le monde ou presque fait la vanne : "le tournage a vraiment été un voyage inattendu !" A commencer par le réalisateur Peter Jackson, qui admet que "le plus gros challenge fut de tourner le film. Après Le Seigneur des Anneaux, je ne pensais pas que j’allais jamais revenir dans la Terre du milieu. Quand je pense qu’en 1999, on voulait juste faire Le Hobbit, puis deux films Seigneur des Anneaux si le succès était là." Avant de présenter à la caméra sa fille sa fille Katie, 16 ans (qui faisait des caméos à 4 ans dans les trois films de la première trilogie), Jackson défend une dernière fois la technologie du 48 images/secondes : "c’est comme lorsque les CD ont remplacé les vinyles". Autant dire que c’est inévitable…Avec treize Nains, un Hobbit, deux Elfes et un Grand Gobelin, normal que les interviews des acteurs aient pris du temps. La bande de Nains est de bonne humeur, Richard Armitage (qui joue Thorïn, le leader charismatique de la bande), connu en Angleterre pour son rôle de SAS implacable dans la série Strike Back, parle avec émotion de leurs six semaines passées dans un camp d’entraînement à pratiquer le combat à l’épée.Le héros du film Martin Freeman, ("Mon préféré", a avoué Jackson), a raconté que la première scène tournée fut celle, très importante, de la rencontre avec Gollum. Alias Andy Serkis. "C’était bizarre de retrouver Gollum. Je faisais l’imitation de l’imitation de l’imitation de tous ceux qui ont imité Gollum depuis 2001…" raconte l’acteur. Egalement intronisé réalisateur de seconde équipe sur le film, il admet que le plus difficile était de faire jouer les Nains : "13 acteurs, plus 13 doublures, plus 13 cascadeurs, plus 13 doublures pour les cascades à cheval, etc…" Le plus exubérant des invités, Serkis salue ensuite le public en imitant la voix de Golllum…L’Australien Barry Humphries, acteur transformiste vétéran (78 ans) très connu chez les Anglo-Saxons et méconnu chez nous, joue sous mocap le monstrueux Grand Gobelin et gagne la palme de la meilleure réplique  : "Je n’ai pas encore vu le film, la motion capture, c’est très mystérieux pour moi", avoue-t-il. "Et je n’attends pas les deux autres films parce que je ne joue pas dedans."Côté vétérans de la première trilogie, Richard Taylor (boss de Weta Workshop et du design des accessoires, armes et monstres de l’univers)portait une veste fabuleuse, vert sombre, ornée sur les revers de l’inscription de l’Anneau unique. "On aurait pu faire 6-7-8 films rien qu’avec Le Seigneur des Anneaux", admet Elijah Wood qui rechausse les prothèses plantaires de Frodo. Hugo Weaving (Elrond), à la barbe fleurie, se marre quand la journaliste lui dit que dans les films les Elfes sont joués par des Australiens et les Nains/Hobbits par des Anglais-Irlandais-Ecossais. Et Cate Blanchett (Galadriel) a amené toute sa famille.Une fois les formalités et interviews terminées sur le tapis rouge, il était temps de passer aux discours officiels tandis que les chanceux rentraient dans la salle en attendant la projection du film. Celia Wade-Brown, maire de Wellington, se fécilite de ce "voyage inattendu" (yep) et décrivait la ville comme étant “le centre de la Terre du Milieu" (c’est plus juste en anglais : "middle of Middle Earth"), on a remarqué la petite phrase de John Key, Premier ministre de Nouvelle-Zélande. Qui réclame que jackson ne s’arrête pas à une deuxième trilogie et continue de réaliser des films dans l’univers de Tolkien. Et oui, c'est bon pour le tourisme.Après que le patron de la MGM a déclaré qu'il ne revenait pas de ce "voyage inattendu" lancé pour de bon il y a plus de deux ans, c'est au tour de Peter Jackson qui, à la fin de son ultime speech de remerciements, a amené sur scène tous les acteurs présents. "Qui connaît le nom des 13 Nains ?" lance-t-il. Silence dans la foule. "Atchoum, Dormeur, Grincheux… Oups, je me suis trompé de liste." Et les dix-sept acteurs de monter sur scène un par un.Le grand absent était Ian McKellen ("wicked, delicious man", selon les mots de Cate Blanchett), qui retrouve ici son rôle du Magicien Gandalf le Gris. "Un Magicien n’est jamais en retard, il arrive précisément à son heure", déclarait Gandalf dans La Communauté de l’anneau.La preuve : à la fin du discours de Peter Jackson, un message enregistré de McKellen -à Londres en ce moment- a été projeté. "On est en 3D ? En 48 images/secondes ? Oh, après tout, je n’y ai jamais rien compris", y plaisante l’acteur. Après avoir remercié tout le monde et appelé Wellington sa "demeure spirituelle", McKellen a salué "mon Nain préféré… Tu te reconnaîtras."Et c'était fini.Bande-annonce du Hobbit, en salles françaises le 12 décembre prochain :