L'actrice a été coupée au montage de la comédie de Danny Boyle, mais cela ne constitue pas une publicité mensongère pour autant, considère le juge chargé de l'affaire.
Il arrive que des spectateurs portent plainte contre des studios hollywoodiens pour publicité mensongère. C'est par exemple arrivé quand une femme, persuadée que Drive était un film d'action après avoir vu sa bande-annonce, a considéré qu'elle avait été flouée par Nicolas Winding Refn et l'équipe chargée de promouvoir son film, puisque le résultat final à l'écran était bien plus lent et moins porté sur les courses poursuites que ce qui lui avait été "promis".
Cinq ans plus tard, le procès bizarre de Drive n'est toujours pas fini
Yesterday a ainsi reçu une double plainte début 2022. Pas par des membres des Beatles qui auraient mal réagi à cette comédie de Danny Boyle (Trainspotting) et Richard Curtis (Love Actually) ayant pour sujet principal leur musique, mais par deux Américains déçus de voir Ana de Armas apparaître dans un spot publicitaire sur Google, mais finalemet pas dans le montage final. La comédienne d'A couteaux tirés et de Blonde a en effet été coupée par le réalisateur pour la version cinéma de 2019, son petit rôle n'étant finalement pas aussi important dans l'intrigue que ce qu'ils avaient imaginé avec son scénariste.
Paul Michael Rosza et Conor Woulfe ont ainsi déposé une plainte auprès du tribunal de Californie pour publicité mensongère, accusant Universal d'avoir "mal représenté" le contenu de leur film. Mais le procureur Stephen Wilson vient de refuser leur demande de 5 millions de dollars de dédommagements.
Détaillant avoir pris au sérieux la plainte, et l'avoir étudiée sous toutes les coutures, il affirme avec fermeté vouloir mettre un terme à cette affaire, puisque les plaintifs ont fait évoluer les termes de leur plainte à trois reprises en un an et demi. "La cour considère que poursuivre les débats à ce sujet ne serait que futilité, lit-on dans le compte rendu du 28 août relayé par Deadline. La plainte est abandonnée, sans amende d'une part ou de l'autre. Puisqu'il s'agit de la troisième fois que le plaignant dépose une telle demande, nous notons qu'elle devrait être la dernière."
Le message est clair : la cour de Californie ne veut plus perdre de temps sur cette affaire. L'énervement du juge est également palpable quand il précise noir sur blanc que Woulfe avait déjà vu le film sur Prime Video avant de découvrir la publicité sur Google avec l'actrice, et qu'il n'a déposé cette plainte qu'après avoir revu le film sur Google Play pour vérifier si Ana de Armas était bien dans Yesterday. Il savait donc déjà qu'elle avait été coupée au montage, puisqu'il avait visionné cette même comédie peu de temps avant. "Le plaintif Woulfe n'a pas su expliquer pourquoi il pensait que la version de Yesterday qu'ils ont vu sur Google Play serait différente de celle à laquelle ils avaient déjà eu accès via Amazon", mentionne ainsi le compte rendu du non lieu.
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