Le public a boudé les salles de cinéma ce mercredi.
Hier, Alexandre Astier se félicitait sur Twitter du démarrage canon de Kaamelott - Premier volet et ses 423 922 billets vendus. Un succès trompeur, englobant le carton des avant-premières (plus de 300 000 entrées), car avec l’extension du pass sanitaire aux salles de cinéma, en vigueur depuis le 21 juillet, le public a largement fuit les salles obscures.
Kaamelott : déjà plus de 400 000 entrées, Alexandre Astier "hallucine"Certes, plus de 116 000 personnes se sont déplacées pour voir le film Kaamelott, mercredi, malgré cette restriction. Mais pour le reste des nouveautés, c’est la catastrophe. Le nouveau Space Jam est loin derrière avec 24 680 entrées hors avant-premières, suivi par Old de M. Night Shyamalan (11 555), Spirale : L’héritage de Saw (4 607) et Bonne Mère de Hafsia Herzi (1 494). Des chiffres faméliques et inquiétants pour la profession.
Au total, les nouvelles sorties ont donc attiré 158 359 spectateurs sur la journée de mercredi. A titre de comparaison, 468 619 places avaient été vendues le mercredi précédent, grâce à la locomotive Fast and Furious 9 et au 14 juillet férié. Si on remonte encore une semaine en arrière, 280 907 billets avaient été écoulés dans le sillage de Black Widow. La fréquentation des cinémas a donc été divisée par deux ou par trois.
Comme le souligne Le Film Français, le pass sanitaire est clairement la cause principale de cette chute vertigineuse. Même si les 12-17 ans peuvent finalement se rendre au cinéma librement, le jeune public, qui représente la partie de la population la moins vaccinée, a manifestement déserté les cinémas malgré une offre de films intéressante. On suivra de près les chiffres de mercredi prochain, qui verra les sorties de The Suicide Squad ou Jungle Cruise, mais on se dirige sans doute vers un été meurtrier pour le secteur…
Si on prend l'ensemble des films à l'affiche, la situation n'est guère plus réjouissante. La Fédération nationale des éditeurs de films (FNEF) constate dans un communiqué "un effondrement des entrées en salles (...) avec une baisse de fréquentation de 70% par rapport au mardi 20 juillet. Certains films en seconde semaine d’exploitation voient même leur public baisser de plus de 90%", ce qui est le cas par exemple de Fast and Furious 9.
La FNEF dénonce un "coup de grâce pour une profession qui avait déjà été très durement éprouvée, et qui se sent aujourd’hui sacrifiée" et réclame de nouvelles indemnisations pour compenser "le préjudice économique causé par ces mesures administratives". "Si un signal n’est pas donné aux acteurs économiques du secteur dans les prochaines heures, il faudra s’attendre à n’avoir dans les salles qu’un écran noir", conclut l'organisation.
Commentaires