Lyna Khoudri a reçu pour ce film le César du meilleur espoir féminin, en 2020.
France Télévisions poursuit son cycle spécial festival de Cannes. Ce soir, alors que Lyna Khoudri vient de présenter Novembre, de Cédric Jimenez, hors compétition dans le cadre de la 75e édition, France 4 rediffusera Papicha, le film de Mounia Meddour qui l'a révélée au grand public : il lui a d'abord valu un prix d’interprétation au festival d’Angoulême, puis un César, celui du meilleur espoir féminin, en 2020. Elle a depuis tourné pour Olivier Nakache et Eric Tolédano (Hors Normes), Wes Anderson (The French Dispatch) ou encore Martin Bourboulon, puisqu'elle sera Constance Bonacieux dans son adaptation en deux parties des Trois Mousquetaires.
A Cannes, elle est aussi au coeur du drame Nos Frangins, de Rachid Bouchareb (Indigènes), projeté dans le cadre d'une nouvelle sélection intitulée Cannes Première. Pour patienter jusqu'à la rediffusion de Papicha, nous republions les propos de la comédienne, qui nous avait présenté ce film en 2019, à la fois en vidéo et dans les pages de notre magazine. Flashback.
Nos Frangins : premières images avec Reda Kateb et Lyna Khoudri"L’envie de jouer a fait son chemin inconsciemment."
Cette fille d’un journaliste et d’une prof de violon ne s’imaginait pas comédienne, jusqu’au jour où la réalisatrice Nora Hamidi lui demande si elle n’a jamais pensé être actrice. Un déclic qui la conduit en fac de cinéma à Nanterre... qu’elle quitte vite. "J’ai compris que je ne voulais pas être derrière la caméra mais devant !" Dès lors, ce sera un sans- faute. Elle entre au TNS [théâtre national de Strasbourg], se régale sur scène où quiconque a pu l’admirer dans Actrice de Pascal Rambert en garde un souvenir inoubliable, et voit ses débuts au cinéma dans Les Bienheureux primés à Venise.
Papicha : César du meilleur premier film mérité pour le film de Mounia Meddour
"Papicha, c’est un peu mon père."
Avec Papicha, elle entre dans une nouvelle dimension en campant une étudiante qui se rêve styliste dans l’Algérie violente des années 90. Un film qui fait écho à sa vie puisqu’elle est née en Algérie au cœur de ces événements que son père, menacé de mort, a dû fuir. "On a même tourné dans l’amphi où mes parents se sont connus." Nourrie, mais jamais débordée par ces fortes émotions, elle donne admirablement le tempo de ce film lumineux.
"La machine écrasante du cinéma m’a fait un peu peur."
On vient de la voir dans Les Sauvages et Hors normes. On la retrouvera ensuite dans The French Dispatch de Wes Anderson. Un tourbillon. "Mais j’ai eu la chance de tomber sur des cinéastes en adéquation avec la comédienne que j’ai envie d’être." Cette admiratrice de Kechiche et Maiwenn est à la hauteur de ses grandes ambitions. Le César de la révélation 2020 a trouvé sa favorite.
Après Papicha, Lyna Khoudri retrouve Mounia Meddour pour son film Houria
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