Une étude commandée par le CNC permet d'avoir une idée précise de l'impact des VFX sur le cinéma français.
Le CNC a mené une grande étude sur les effets spéciaux et leur utilisation dans le cinéma français. Reprise par Variety, elle permet de montrer l'impact encore réduit des VFX sur les films hexagonaux. Car en moyenne, les longs métrages français consacrent moins de 3% de leur budget total aux effets numériques, estime le CNC en partenariat avec la société d'études de marché Audiens.
Le rapport précise dans la foulée que ce sont les films à gros budget, ceux supérieurs à 15 millions d'euros, qui y font le plus appel, évidemment. Environ 11,8 % de ces budgets sont dédiés aux effets numériques, ce qui veut dire qu'une large partie des films français n'utilisent pas ou très peu de VFX. Mais ils sont quand même de plus en plus nombreux puisqu'en 2020, 108 des 131 longs métrages français ont eu recours à des dépenses de ce genre (pour un total encore faible de 18 millions de dollars, toutes productions cumulées).
Dans le détail, en 2020 - il n'y a pas encore de chiffres sur 2021 - deux titres ont contribué à 35% des dépenses totales, à savoir Le Prince Oublié de Michel Hazanavicius et J'Accuse, de Roman Polanski.
L'étude permet aussi de voir que ces dépenses bénéficient largement à l'industrie locale, puisque 76,7% des dépenses VFX sont faites en France, tandis que 23,3% sont traitées par des société étrangères. D'ailleurs, le nombre d'entreprises spécialisées opérant en France est passé de 60 en 2011 à 73 sociétés en 2020, et le secteur compte aujourd'hui 899 employés à temps plein, soit une hausse de 39 % en dix ans.
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