Voici une poignée d’anecdotes de Christian Clavier et Jean-Marie Poiré.
Les Visiteurs reviendra ce soir sur TMC. Pour l'occasion, nous vous reproposons de découvrir 5 anecdotes sur le film, glanées lors de la projection que nous avions organisée dans le cadre du Première Cinéma Club, il y a cinq ans.
Article du 5 avril 2016 : Les Visiteurs : La Révolution sort mercredi au cinéma. En attendant les retrouvailles avec Jacquouille la Fripouille et Godefroy de Montmirail, Première organisait le 16 mars dernier une projection des Visiteurs aux Fauvettes à Paris. A cette occasion, Christian Clavier et Jean-Marie Poiré ont raconté des anecdotes amusantes sur leur gros succès de l'année 1993 (13,7 millions d'entrées).
Christian Clavier : « Beaucoup de gens trouvent que c’est compliqué de m’interviewer »
1. Tom Cruise adore Les Visiteurs
Le réalisateur de la comédie n’était pas peu fier d’expliquer qu’en 1993, Tom Cruise lui a dit qu’il était fan des Visiteurs pour son mélange des genres. « Il trouvait qu’à Hollywood, les producteurs ne prenaient pas assez de risques, alors que nous, on osait mélanger de la comédie, de l’histoire, de l’action… et même du fantastique ». « C’est vrai que Les Visiteurs était un film bizarre, a renchéri Clavier. Ecrire une aventure familiale en ancien français, il fallait le faire ! On a bataillé, c’était compliqué à monter. On nous disait que ça ne marcherait pas. Et finalement… ».
2. Son succès s'est fait sur la durée
« On ne sait jamais ce qui va marcher, continue Clavier, qui rappelle qu’il a connu des succès mais aussi de gros échecs. Le cas des Visiteurs est particulier car s’il a bien démarré (autour de 500 000 entrées en une semaine, ndlr), sa fréquentation n’a cessé d’augmenter par la suite. C’est rare ! Et ça prouve que le bouche à oreilles était important ». En effet, le film a ensuite atteint les 700 000 entrées par semaine, et ce pendant plus d’un mois.
3. Plus qu’un succès, un phénomène
« Vous savez comment on s’est rendu compte que c’était en train de devenir un phénomène ? Au ski, s’amuse Poiré. On descendait une piste et là deux gamins nous ont doublé en hurlant : ‘C’est okaaaay’. Rebelote quelques minutes plus tard avec d’autres enfants. On s’est demandé : ‘Tu crois que c’est notre ‘Okaaay’ ? (Rires) Et oui, c’était bien le nôtre. »
4. Plus proche de Don Quichotte que de Retour Vers le Futur
« J’aime l’Histoire avec un grand H, mais quand elle n’est pas ennuyeuse, explique le metteur en scène. Comme dans les romans d’Alexandre Dumas. Sur Les Visiteurs, j’appréciais particulièrement l’idée de mettre de la fiction dans l’Histoire. C’était ça le point de départ, ainsi que l’idée de montrer les rapports de classe maître/esclave. » « J’ai fait écrire noir sur blanc que Jean n’utilise pas son droit de vie ou de mort sur moi », le coupe alors Clavier en riant. « Blague à part, c’est ce clivage qui nous a donné envie d’écrire le film. Je cherchais un sujet pour Jean Reno, que je trouvais très chic. Il devait jouer son rôle au premier degré, et avec Christian, ça marchait bien, rien que pour une question de taille : comme il est plus grand que lui, il ne croisait pas son regard ». « Je confirme, répond alors Clavier. Il passe tout le film à regarder au-dessus de moi pendant que je porte les bagages (rires). » « On voulait aussi répondre à la question : ‘Qu’est-ce que ça fait de rencontrer ses grands-grands-grands-grands-parents ?’, conclut Poiré. Mais avec un aspect social en plus. On a jamais pensé à Retour Vers le Futur en écrivant, plutôt à Don Quichotte ».
5. Le sketch qui a tout déclenché pour Valérie Lemercier
« Je savais que Valérie Lemercier serait parfaite en Béa, assure Poiré, car j’aimais beaucoup son sketch La Renardière. Elle s’y exprimait déjà comme son personnage, en accentuant son côté ‘Marie-Chantal’. Elle était très snob et en même temps capable de balancer des énormités. Dans le sketch, elle s'exclamait par exemple entre deux allusions bourgeoises : ‘On a retrouvé des tas de cousins perdus de vue du côté de maman, qui ont des bites énormes !'. C’était exactement ce ton mi-traditionnel, mi-vulgaire que je cherchais ». Le réalisateur a vu juste : quelques mois après le succès des Visiteurs au cinéma, Valérie Lemercier recevait le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour son interprétation de la « petite-petite-petite-petite-petite fillotte » de Godefroy.
Bande-annonce des Visiteurs :
Les Visiteurs : Pourquoi Valérie Lemercier et Muriel Robin ont mal vécu les tournages
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