Le Festival de Cannes exclut les délégations russes de sa 75ᵉ édition

"Nous voulons en revanche saluer le courage de toutes celles et tous ceux qui, en Russie, ont pris le risque de protester contre l'agression et l'invasion de l'Ukraine".

En 2021, la croisette s'était émue de l'absence du réalisateur russe, Kirill Serebrennikov sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire, et qui n'avait pas pu venir présenter son film, La Fièvre de Petrov en compétition. Un an plus tard, alors que la guerre a été déclarée à l'Urkaine, l'organisation du Festival de Cannes indique que les instances russes sont bannies de la 75ᵉ édition qui se déroulera du 17 au 28 mai.

Concrètement, les délégations russes ne seront pas admises au sein du festival 2022, qui n'acceptera pas "la présence de la moindre instance liée au gouvernement russe, tant que l'invasion de l'Ukraine par la Russie se poursuit", écrit l'organisation dans un communiqué, rappelant que le plus grand festival de cinéma au monde a une histoire intimement liée aux conflits armés, puisqu'il a  été créé en 1939 en résistance aux dictatures fasciste et nazie. Sa première édition, qui devait s'ouvrir le 1er septembre de cette année-là, a dû être annulée suite à l'invasion de la Pologne par l'Allemagne. 

L'équipe du festival fait aussi la distinction entre le gouvernement russe et les artistes russes. Le communiqué tient ainsi à saluer "le courage de toutes celles et tous ceux qui, en Russie, ont pris le risque de protester contre l'agression et l'invasion de l'Ukraine. Il y a parmi eux des artistes et des professionnels du cinéma qui n'ont jamais cessé de lutter contre le régime actuel et qui ne sauraient être associés à ces actes intolérables et à ceux qui bombardent l'Ukraine".

En conclusion, les organisateurs assurent que le Festival de Cannes "se mettra toujours au service des artistes et des professionnels du cinéma, dont la voix s'élève pour dénoncer la violence, la répression et les injustices, et pour défendre la paix et la liberté".