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La réalisatrice vient de s’éteindre. Elle était âgée de 90 ans.

La nouvelle est tombée ce matin, via une dépêche de l’AFP reprenant un communiqué de la famille. "La réalisatrice et artiste Agnès Varda est décédée chez elle dans la nuit de jeudi des suites d'un cancer. Sa famille et ses proches l'entouraient." On la savait diminuée par la maladie mais la nouvelle fait tout de même l’effet d’un choc. On la revoit encore assurer, en 2017, la promo-marathon de Visages, Villages qu’elle avait réalisé avec le plasticien JR, collaboration artistique qui semblait lui avoir donné une seconde jeunesse…

 

Agnès Varda en huit films

Il faut désormais se résoudre à vivre avec le souvenir de cette icône du cinéma français, couronnée en 2017 d’un Oscar d’Honneur, aussi connue pour ses films de fiction (les inoubliables Cléo de 5 à 7Sans toi ni loiJacquot de Nantes…) et ses documentaires (Black PanthersLes glaneurs et la glaneuseLes plages d’Agnès…) que pour sa coupe au bol multicolore. Elle était aussi la gardienne du temple Jacques Demy, son mari, aux côtés de ses enfants Mathieu Demy et Rosalie Varda. 

Contemporaine de la Nouvelle Vague qu’elle inspira avec La pointe courte (1955), son premier long métrage sortant des canons de production de l’époque, Agnès Varda n’y fut jamais officiellement associée -tout comme Jacques Demy, d’ailleurs. Indifférente aux écoles et aux modes, Agnès Varda bâtit en soixante ans une œuvre protéiforme où le cinéma, le documentaire, la photographie et les arts plastiques s’entremêlent. Farouchement indépendante, féministe convaincue, Agnès Varda laisse une trace et un héritage immenses aux générations futures. Qu’elle en soit remerciée.

Sans toit ni loi : Retour sur le plus grand succès d'Agnès Varda