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Qui couche avec qui ? Mai 68 : pendant que les « étudiants-diant-diant » se fritent avec les « CRS-SS » dans les rues de Paris, un étudiant américain cinéphile écume les salles du Quartier Latin en compagnie d'un Français et sa sœur jumelle. Avec qui il passe rapidement à d’autres travaux pratiques. Erectomètre ? Au bord de l’explosion. Il n’y a pas que les pavés qui volent dans Innocents, les fringues aussi. Louis Garrel, Eva Green et Michael Pitt sont non seulement à poil la moitié du temps, mais ils sont surtout d’une terrassante sensualité. Et comme, à l’inverse absolu de son Dernier tango à Paris, Bertolucci filme une sexualité solaire et juvénile, Innocents et son parfum de tabous (ménage à trois + inceste !) devient un vite un jouissif lupanar libertaire. Eva Green surpasse en un seul film la réputation de fantasme sur patte de sa mère, Marlène Jobert, dans le cinéma français des années 70. Tandis que même un peu poupin, Michael Pitt, fait passer son homonyme Brad pour une pin-up de calendrier à deux balles, niveau charge érotique.